Oui j'ai une analyse des conflits d'intérêts assez marxiste, au sens où je reconnais qu'il y a différentes catégories qui ont différents intérêts, souvent antagonistes. ça peut être modéré par des valeurs, par des pratiques culturelles, par une culture, mais ça reste là malgrès tout, en plus ou moins violent et caché.
Mais bon ensuite, les limites du marxisme c'est d'une part la conscience de l'intérêt de classe (qui demande une identification collective, des valeurs qui rassemblent, etc. Et ça, c'est complètement en décomposition... ) et surtout, surtout, la possibilité "anthropologique" de la solution proposée. ( en plus du fait que ça soit moralement souhaitable ou non, mais c'est une question de croyance, de convictions, ça... )
Je dis souvent que Marx était un bon sociologue mais un mauvais prophète...
Sinon, pour le fun:
arnsy (./120) :
Un marxiste n'attend pas que les actionnaires/patrons changent de manies, et sait très bien qu'ils agiront par intérêt. En vannant les autres en disant que les patrons vont pas agir par méchanceté/gentillesse mais juste par intérêt, tu es un vrai marxiste ^p
Les libéraux aussi disent ça.
1 Par contre ils ont une tendance excessive à tout ramener à des questions de philosophie personnelle, qui tournent toujours autour de la liberté de l'individu, et oublient d'analyser la société objectivement, c'est à dire cyniquement. C'est pour cela qu'ils arrivent à une très belle solution pour chacun mais inapplicable à une société. Les marxistes ont le problème symétrique: ils ramènent tout à des questions de "philosophie de classe", qui tournent toujours autour du bien-être matériel des prolétaires, et oublient par conséquent d'analyser l'homme objectivement, c'est à dire cyniquement. Ils arrivent donc à une très belle solution collective, mais absolument inapplicable à des humains.
1: sauf qu'eux ne disent pas que c'est mal et donc à combattre, mais que c'est bien et donc à encourager...