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Bon, faut arrêter l’hypocrisie à un moment…
Arrête de me parler d’autres énergies, tu as toi-même affiché un graphique en ./21 qui montre bien qu’il n’y en aura pas assez dans 50 ans (oui, ok ce n’est qu’une simulation, mais quand même, si on lit l’article complet sur le site, on comprend les limites de cette simulation et sa valeur — qui n’est pas anecdotique). Bref, pour gérer correctement les choses sans tension entre les différents pays il faudra vraiment changer nos habitudes, et au vu de l’inertie de la société le plus tôt on s’y prendra le mieux ce sera (de toute façon ça ne peut apporter que des avantages de se tourner vers l’avenir plutôt que de vivre au jour le jour). Et la solution, d’après les simulations, ne résidera pas dans des simples mesurettes du genre utiliser des ampoules basse consommation.

Après, même si on laisse faire les choses, l’humanité ne sera certainement pas perdue pour autant, il y aura sûrement une issue, mais les éléments qui sont à notre disposition aujourd’hui suggèrent que cela ne risque pas de se passer sans heurts.

Bien sûr il y a un tas de choses à envisager pour construire une société prospère en prenant en compte les problèmes énergétique, climatique et de ressources limitées, la taxe dont j’ai parlé ici est la seule mesure que j’ai énoncée parce que je me suis dit que ce serait celle qui aurait le plus de difficultés à recueillir l’approbation de la population. Le reste est plus enthousiasmant (modification du calcul du PIB, construction de logements, etc.).

Et enfin, soyons lucides, si tu défends avec tant d’entêtement ta position, ce n’est parce que tu disposes d’arguments objectifs, rationnels et pertinents, mais bien plus simplement parce que tu es feignant et tu n’as pas envie de changer ton confort (même si tu dis que c’est la souffrance des autres qui te fait réagir). Tu « refuses de croire ce que tu sais », tu ne veux pas admettre que tu puisses être concerné par cette histoire.

Et de la même manière, c’est l’inverse qui me concerne : je ne me retrouve pas du tout dans notre société de consommation, et je vois un salut dans la société dessinée par ces mesures destinées à gérer correctement l’avenir malgré la raréfaction des ressources.

Cela ne m’empêche pas d’essayer d’aborder le sujet d’un œil critique, tout de même (enfin je l’espère). Et j’aurais aimé un débat plus profond que des réponses du genre : « laissons faire les choses » et « les ingénieurs vont nous sauver ». J’aurais aimé que vous lisiez quelques articles avant de vous permettre ce genre de remarques qui me semblent fort naïves.

(au fait pourquoi certains caractères typographiques chient quand tu me cites ? Bug de yN ? De toi ? De moi ?)
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« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas. »

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Sasume (./30) :
Et enfin, soyons lucides, si tu défends avec tant d’entêtement ta position, ce n’est parce que tu disposes d’arguments objectifs, rationnels et pertinents, mais bien plus simplement parce que tu es feignant et tu n’as pas envie de changer ton confort (même si tu dis que c’est la souffrance des autres qui te fait réagir). Tu « refuses de croire ce que tu sais », tu ne veux pas admettre que tu puisses être concerné par cette histoire.

Mais non... tu pourrais avoir la bonté de considérer que si quelqu'un ne pense pas comme toi, peut-être a-t-il tout de même des raisons aussi nobles que toi et n'est pas un gros méchant bourgeois exploiteur de pauvre détruisant la planète pour jouir de son confort... ça me désole que quelqu'un d'aussi intelligent que toi tombe dans ce moralisme de gauche ( cette prétention écœurante au magistère exclusif du Bien et du Bon, de la vertu.. ).
"Qui ne pense pas comme moi est un chien", je ne pense pas que ça soit un bon point de départ pour entamer des débats...

Si je m'oppose à ta mesure, c'est juste que je ne pense pas qu'elle puisse *marcher* (donc ce n'est pas la question de l'objectif..). Et ce non pas "à cause de mon confort personnel" ou je ne sais quoi d'autre, mais pour des considérations idéologiques sur la politique et l'économie.
Je n'ai pas opposé d'arguments rationnels très sérieux (excepté dire "ça ne marchera pas" ) parce que ça nous amènera dans un débat type libéralisme/étatisme sans fin, et je sais que non seulement tu ne changeras pas d'avis mais qu'en plus tu auras même du mal à saisir les arguments opposés. Je parlerais dans le vent.
Sasume (./30) :
Et de la même manière, c’est l’inverse qui me concerne : je ne me retrouve pas du tout dans notre société de consommation, et je vois un salut dans la société dessinée par ces mesures destinées à gérer correctement l’avenir malgré la raréfaction des ressources.

Je ne me "retrouve" pas non plus dans notre société ( de consommation et tant d'autres choses), si ça peut te rassurer. Ce n'est pas le problème de défendre "notre" société ou d'en vouloir une autre.
Sasume (./30) :
J’aurais aimé que vous lisiez quelques articles avant de vous permettre ce genre de remarques qui me semblent fort naïves.

J'aimerais que tu relises mes posts en entier avant de me prêter ce genre de propos, ce qui me semble très naïf. ( je ne suis pas positiviste: je dis que ça peut se passer mal, que la science nous "sauvera" pas forcément. Ensuite, malgré tout et même si ça se passe mal, je pense qu'on aura toujours un peu d'énergie, ce qui fera que l'énergie de source humaine (musculaire) sera toujours négligeable. Y'a quand même une marge entre "on trouvera toute l'énergie qu'on veut" et "il ne vas nous rester que nos muscles"..... .... )
Sasume (./30) :
au fait pourquoi certains caractères typographiques chient quand tu me cites ? Bug de yN ?

Bug du cite de yN (sur certains os/broswers ? )

Bon puisque tu t'es permis de faire des commentaires personnels: tu me sembles d'un manichéisme appuyé, d'une foi en l'état dépassant la raison, et d'une confiance en l'homme capable de gérer son avenir qui me dépasse.
C'est le problème de fond. J'ai pas du tout d'hostilité pour d'autres sociétés que la "société de consommation". J'accorde un prix très peu important au confort matériel, au travail, et à l'accumulation de la valeur. ( l'argent ). ça ne me dérangerait pas le moins du monde d'en finir avec le capitalisme. Seulement j'ai une autre vision des humains que toi, peut-être un peu plus pessimiste, mais au moins j'arrive comme ça à comprendre le monde et ne plus m'amuser à bricoler des utopies. (alors que je sens que toi c'est l'inverse ^^ )
Comprendre l'homme tel qu'il est me semble une activité plus intéressante pour l'esprit que de fantasmer des utopies et de s'étonner ensuite qu'elles ne se réalisent jamais. Tu est quelqu'un d'exceptionnel, avec que des gens comme toi ça marcherait peut-être. Mais réalise que ce n'est et que ça ne sera jamais le cas...
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard

La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

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very (./31) :
Mais non... tu pourrais avoir la bonté de considérer que si quelqu'un ne pense pas comme toi, peut-être a-t-il tout de même des raisons aussi nobles que toi et n'est pas un gros méchant bourgeois exploiteur de pauvre détruisant la planète pour jouir de son confort...
Hum, je reconnais que je me suis un peu emporté dans mon post précédant, j’ai été assez provoquant. C’est parce que j’ai l’impression qu’il s’agit d’un sujet important et pourtant la plupart d’entre vous ne semble pas tellement y prêter attention. Cependant je n’ai pas dit que tu étais un gros méchant, mais un feignant.
Je n'ai pas opposé d'arguments rationnels très sérieux (excepté dire "ça ne marchera pas" ) parce que ça nous amènera dans un débat type libéralisme/étatisme sans fin, et je sais que non seulement tu ne changeras pas d'avis mais qu'en plus tu auras même du mal à saisir les arguments opposés. Je parlerais dans le vent.
Mouais, enfin c’est un peu facile comme réponse ça. Et puis du coup je reste sur ma faim neutral
Ensuite, malgré tout et même si ça se passe mal, je pense qu'on aura toujours un peu d'énergie, ce qui fera que l'énergie de source humaine (musculaire) sera toujours négligeable. Y'a quand même une marge entre "on trouvera toute l'énergie qu'on veut" et "il ne vas nous rester que nos muscles"..... .... )
Bien sûr, mais je pense que justement les calculs menés par l’auteur que j’ai tant cité nous permettent d’avoir une idée des ordres de grandeurs concernant la quantité et la qualité des énergies dont on est susceptibles de disposer à l’avenir.
Bon puisque tu t'es permis de faire des commentaires personnels: tu me sembles d'un manichéisme appuyé, d'une foi en l'état dépassant la raison, et d'une confiance en l'homme capable de gérer son avenir qui me dépasse.
Oui, c’est fort possible, surtout le dernier point… Ce qui m’amène à une petite digression : d’un côté les humains sont moyennement capables de gérer leur avenir, et de l’autre ils semblent un peu hostile à un régime politique qui prendrait en main le problème mais qui risquerait de limiter leurs libertés.
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« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas. »

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Oui mais ce régime politique, il serait fait par des hommes... les hommes sont jamais aussi cons et fanatiques qu'en groupe...

En fait, tant qu'à digresser là-dessus, je pense que nos civilisations ( "modernes" , "occidentales" ) sont les plus incapables de gérer l'avenir. Par la structuration psychologique des individus ( idéologie libérale purement égocentrique: "moi et maintenant", "je sans nous", etc. Idéologie "de la survie" qui incite à vivre au jour le jour. Repères qui changent en permanence dans une société mouvante, or pour se projeter dans l'avenir il faut s'appuyer sur une base passée solide... ), d'autre part pour des raisons objectives aussi. (bougisme, innovations et changement permanent, tant technologique que social... => impossibilité de prédire sérieusement le futur, de le conceptualiser même.)

Je pense vraiment que ton genre de discours est destiné en pratique à prêcher dans le vent, voir à rajouter au catastrophisme ambiant qui incite en réalité inconsciemment à ne rien faire ( voir à précipiter la catastrophe ). Il y aura bien, que ça vienne du problème énergétique ou non, et d'une manière ou d'une autre, un après. Comme à chaque fois, la transition n'aura rien de douce...
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