Fei (./25) :
Oui les zombies ça permet de faire des jeux ou des films ultra-violents mais pas choquants.
http://flavorwire.com/178336/films-most-horrifying-zombie-death-scenes À noter, au passage, les années des films : 1985, 1979, 2009, 1993, 1983 ; donc à part celui du milieu, on ne peut pas taxer ces films de vouloir être à la mode.
GoldenCrystal (./32) :
[La] chair [des zombies] se décompose à la lumière du soleil comme à celle de la lune.
Non.
Les uns comme les autres, ils aiment les endroits sombres (Comme un château en Roumanie)et sont à priori menacés par toute forme de sacré (comme de l'eau bénite par exemple.)
Non, pas les zombies.
Meowcate (./41) :
Dans "The Last Man On Earth" (mon film zombi préféré ), les "zombis" sont capables de parler, de raisonner dans une certaine limite, sont allergiques au soleil, à l'ail, détestent les miroirs et seul un pieu dans le coeur peut les tuer. Des vampires en somme, mais zombis quand même car lents, désordonnés, issus d'un virus (aérien) qui les tuent médicalement parlant avant que leur cadavre ne s'anime quelques heures après.
Ce SONT des vampires, pas des zombies !
Petite chronologie de circonstance :
• 1954 :
Je suis une légende, roman de Matheson ;
• 1964 :
Le Dernier homme sur Terre, le film dont tu parles, adapté du roman précédent ;
• 1968 :
La Nuit des morts-vivants, film de Romero ayant
créé le « zombie moderne », par opposition au « zombie vaudou », bien plus vieux.
Le caractère « lent et désordonné » des vampires est spécifique au
Dernier homme sur Terre, ça n’est pas dans le roman : à quelques exceptions, les vampires du roman courent, grimpent, etc.
Alors oui, le film (pas le roman) fait aujourd’hui penser aux zombies (il est d’ailleurs suggéré par certains que Romero se soit inspiré de ce film pour cette caractéristique précise), mais à l’époque, avant 68, non, il n’était pas question de zombies, ces derniers étant exclusivement de type vaudou (cf. par exemple
I Eat Your Skin (1964) dont les zombies sont d’origine vaudoue).
Concernant le caractère épidémique (par une bactérie, dans le roman, non un virus), Matheson est en effet un précurseur, rompant avec la tradition ésotérique (rejet de Dieu, toussah) lancée par Bram Stoker, mais le concept a depuis été repris pour d’autres vampires (
Underworld et
Twilight, pour ne citer qu’eux) et n’est plus spécifique aux zombies (d’autant plus que je ne suis même pas sûr qu’il soit question d’infection chez Romero).
Quant au fait de tuer médicalement avant de réanimer le cadavre, non, ce n’est pas ce que décrit Matheson : certes, c’est le cas de certains vampires, mais c’est accidentel, la bactérie transformant (après 3 ans du moins) les vivants sans les tuer, et réanimant des cadavres fraîchement morts, quelle qu’en soit la cause.
En outre, les vampires de Matheson gardent leur personnalité (parfois altérée si le cerveau est resté trop longtemps sans oxygène avant réanimation), alors que les zombies ne la conservent jamais (point commun avec les zombies vaudous, même si pour eux c’est potentiellement temporaire).
Il faut attendre Romero pour populariser le zombi devienne plus proche de la goule que du suceur de sang.
Il ne le popularise pas, il le crée ; pas
from scratch, évidemment, et avec quelques emprunts visuels au
Dernier homme sur Terre, mais ça reste totalement différent des vampires de Matheson.
Quant à la comparaison avec la goule, oui si tu parles de celles de
Warcraft ou
Hellsing, mais sinon, non (et surtout, aucun rapport avec la goule d’origine, arabo-persane, des
Mille et Une Nuits).
Sally (./43) :
Mais les zombies et l'idée d'infection par un virus contagieux, ce sont deux choses différentes non ?
Ça dépend si tu parles des zombies vaudous ou des zombies modernes (ou romeriens, si tu préfères, bien que d’autres après lui aient affiné — volontairement ou non — le concept).
il me semble qu'au départ un zombie c'est un cadavre animé par un rituel vaudou/contrôlé par un nécromancien (donc sans rapport avec une épidémie)
Non, le zombie vaudou n’est pas un cadavre, la personne est toujours vivante mais passe par un état de coma profond dont elle sort sans conscience propre.
Pour plus de détails concernant les différences fondamentales entre le zombie vaudou et le zombie moderne, je conseille la lecture du
Guide de survie en territoire zombie de Max Brooks qui consacre plusieurs pages à ces différences.
Au passage, cet ouvrage et sa « suite » sont une excellente synthèse cohérente de tout ce qui a pu être écrit, filmé et codé (je parle des jeux vidéos) sur les zombies modernes depuis 1968.
par ailleurs il y a plein d'ouvrages où le thème de l'épidémie est similaire mais ne fait pas du tout intervenir des cadavres ambulants (genre les schtroumpfs noirs, […]
Je complète la chronologie du dessus :
• 1963 :
Les Schtroumpfs noirs.
Oui, 5 ans avant Romero.
Donc, non, Peyo ne risquait pas de faire « intervenir des cadavres ambulants » à la Romero
…
Bref il se trouve que c'est à la mode de relier les deux thèmes mais ça ne me semble pas intrinsèque...
Si « à la mode » == « depuis
La Nuit des morts-vivants », alors oui, c’est à la mode.
Sachant que, comme je l’écrivais plus haut, je ne suis même pas sûr que ça vienne de Romero lui-même, peut-être est-ce apparu plus tard (tout en gardant à l’esprit que Matheson avait déjà introduit l’infection microbienne).
./45,
./47 >
Meowcate (./65) :
./63 > certes, ce ne sont pas des zombis au sens propre (même dans le dernier remake du genre), mais le genre du film est assimilé comme tel ;-) (ni "zombis" ni "infectés" au final).
Assimilé comme tel par qui (à part toi bien sûr
) ?