Nil (./54) :
Je suis au contraire persuadé du contraire. Oh, pas dans un schéma pédagogique, mais, d'une part, dans un schéma très animal d'adaptation et, d'autre part, dans un glissement de ce qu'est la normalité. On place toujours (à de très rares exceptions près) son idéal réaliste (=objectif que l'on peut espérer atteindre, par opposition à l'utopie pure) par rapport à ce qu'on vit. Si ce qu'on vit se déplace, un glissement a lieu.
Ha, je ne pourrais te donner entièrement tort . Long et passionant débat sur la liberté et la détermination. Mais tu comprendras tout de même que je fasse un distinguo entre la rééducation directe et primaire (à la sauce totalitarisme/propagande) et l'adaptation par le réel qui change via la force des choses ? (le second cas laisse au moins une possibilité théorique de liberté pour quelques-uns; pas le premier. Le second est un processus culturel lent et naturel, pas le premier. LE second est englobant, le premier attaque frontalement...)
Nil (./54) :
La démocratie, justement, c'est (idéalement, j'entends) l'agglomération des réclamations de chacun pour satisfaire un fonctionnement global cohérent.". Dans l'idéal démocratique, il y a justement cette notion d'individu à la source de la décision, de l'importance d'une voix dans la balance.
C'est vrai. Mais alors d'une part les individus pris en compte à l'origine ne sont que ceux que l'on apelle... citoyens. D'autre part si elle laisse une chance théorique à chacun, la démocratie, en tant que telle, peut être extrêmement violente et tyranique avec des individus. [ je distingue pour ma part démocratie et ddh; même s'ils sont associés dans les démocraties libérales modernes e si certains confondent les deux ]. L'acte le plus follement démocratique jamais accompli, c'est l'empoisonement de Socrate...
Nil (./53) :
dans un certain idéal (qui n'est pas forcément le mien, hein, je développe juste une idée que tu sembles avoir omise), la France devrait pouvoir permettre facilement, simplement et sans contraintes forte (dans les contraintes primaires, on peut intégrer le fait de ne pas avoir commis de crime, mais pas les délits, par exemple) aux plus étrangers d'entre nous (êtres humains) vivant en France d'adopter la nationalité Française. Non pas de façon automatique, mais sur le désir d'embrasser la nationalité française, avec droits, devoirs, contraintes et obligations (et dans les possibilités de nationalités multiples autorisées au niveau international). De ce fait, pourraient alors voter tous les citoyens qui auraient désiré. Cette situation n'est pas possible [à l'heure actuelle]. De fait, il faut trouver un subterfuge légal pour pallier ce problème.
Ha mais là je suis bien d'accord avec toi. Alors :
-d'une part c'est un cache sexe. Je n'aime pas les cache sexes ridicules.
-d'autre part ça fout en l'air une construction intellectuelle cohérente, donc je suis résolument contre. C'est comme ça que commencent les régimes ou époques les plus absurdes ou les plus totalitaires : en confondant tout n'importe comment, par le flou général, par le non respect pour l'Esprit, par des fins qui justifient des moyens innaceptables, par un abandon du droit formel, etc. (ça finit toujours par : l'esclavage c'est la liberté... )
On peut évidemment discuter des nationalisations et c'est un tout autre débat, mais "droit de vote des étrangers" est une question qui ne devrait même pas être posée.