Nil (./151) :
Tu penses vraiment ça ? Généralement, ce n'est pas vraiment de la mort qu'on a peur (hors ce qui a été présenté par Mythisto), mais bien de la souffrance et de la dégradation. Quand je vois les gens (proches, amis) atteints de cancers ou d'autres pathologies qui peuvent durer des années, à souffrir sans cesse, à devenir progressivement dépendant, à réaliser combien les chimios et radiothérapies ont un impact sur leurs compétences cérébrales et motrices, je pense qu'on touche le fond de la peur.
Oui bon je partage un peu ce sentiment de la peur de "la trop grande dégradation" même si c'est de manière limité. (disons que je n'ai pas de problème à m'imaginer vieux et donc plus limité mais "normalement"; alors que m'imaginer souffrant des années sans rien pouvoir faire, c'est autre chose. )
C'est pas évident de savoir à quel points les deux sont assimilés ( bien que je viens de faire une différence plus haut, dans l'esprit commun, la dégradation est un processus plus ou moins continue avec pour finalité la mort... ), mais j'ai tout de même l'impression que c'est surtout la mort dont les gens ont peur, dont les militaires ont peur alors qu'ils combattent avec des chars, qui incite à croire dans "les forces de l'Esprit" qui donnent une solution à la mort mais pas tellement à la souffrance. (enfin, c'est moins clair l'explication/solution de la souffrance, disons. )
C'est la mort qui inspire souvent les grandes peurs, les grands romans, les plus extraordinaires montées d'adrénaline, ..