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NilLe 12/01/2009 à 11:11
The_CUrE (./10303) :
Sauf que non, on a progressivement matraqué la littérature et fait une sélection par les maths.

Ah oui, là, je suis assez d'accord. Mais je dirais que c'est plus un problème de marché que d'enseignement : on a supprimé progressivement un grand nombre de points culturels (principalement via l'arrêt des subventions) au profits de points culturellement commerciaux (cf. les grands festivals d'été). Donc, forcément, on a cassé la dynamique des années 80 de la culture pour tous et à tous les niveaux. Ce qui fait qu'il n'y a plus eu de place pour les littéraires et les artistes, donc qu'on a mis en valeur les voies "sûres" qui sont en fait tout ce qui touche aux sciences appliquées (parce qu'au final, les filières des recherche fondamentale souffre strictement des mêmes problèmes que les filières littéraires et artistiques).
The_CUrE (./10303) :
Et je reste persuadé qu'on détruit l'enseignement et la culture, et qu'il faut un réel effort personnel pour développer sa culture générale, et quand je dis effort je ne parle pas de se borner à lire un bouquin par weekend...

Je ne sais pas si c'est l'éducation nationale qui est en cause à ce niveau. Je pense que c'est partiellement la conséquence des habitudes d'une génération qui a placé la télé au centre de ses habitudes sans critique du contenu qu'elle pouvait balancer. Donc, forcément, les générations nées dans ces habitudes n'ont pas eu de modèle culturel fort, alors même que la culture leur était plus accessible (il suffit de passer sur Arte ou de faire le choix d'aller sur les bon sites Internet).
D'un autre côté, l'enseignement public (et privé aussi, ne nous leurrons pas) a probablement sa part de responsabilité dans le fait qu'il n'y ait plus (ou peu) d'éveil à la curiosité. Cultiver ce désir de l'enfant d'apprendre, de se poser des questions, c'est quelque chose qui ne se fait plus. Forcément, ça a un coût en temps, en effectifs d'enseignement, et en coût de matériel/projets.

Ah si, il y a un énorme reproche à faire à l'enseignement français, c'est ce qui touche aux nouvelles technologies. D'un autre côté, il faut reconnaitre que tout est allé tellement vite qu'il était quasi certain qu'une génération allait être "sacrifiée" sans avoir d'éducation à l'outil, comme on a pu avoir - si minime soit-elle - une éducation à l'image en mouvement en français au collège.