75Fermer77
prehistoLe 13/01/2009 à 01:08
very (./71) :
Lis des textes de la Renaissance: ils l'avouent directement

Ouais, les textes de la Renaissance sont ancrés dans une sorte de propagande reniant tout le passé proche et les innovations du Moyen-Âge pour idéaliser une période lointaine. C'est assez réactionnaire en fait.
Bref, c'est biaisé de lire des textes de la Renaissance pour ce faire un point de vue sur la transition culturelle Moyen-Âge / Renaissance (cf. Régine Pernoud et autres spécialistes de la période).
very (./71) :
Prehisto (./69) :
very (./62) :
C'est de l'application pratique élémentaire...
C'est aussi peut être ça qui permet d'intéresser les enfants, de stimuler la curiosité, de susciter des vocations (pourquoi pas ? j'ai su dès la sixième que l'histoire me bottait, lorsqu'on parlait des détails insignifiants de l'Egypte antique - à peu près l'équivalent des "trucs pas sérieux" en physique).

Je ne suis pas contre... mais bon se gargariser en disant que grâce à ça la culture (notamment dans l'éducation) elle se porte bien, heu... y'a un pas que je franchirais pas. que Nil incite à franchir sans oser le faire lui-même (par ce qu'il voit bien le ridicule de l'argumentation )

Comme je l'ai dit plus haut. Je ne suis absolument pas dans l'émerveillement face à l'EN actuelle, loin de là. Je pense juste que la démarche, qui rompt avec le passé, n'est pas nécessairement mauvaise (en théorie, maintenant, peut être que ce n'est pas bien mis en place en pratique).
very (./71) :
Peut-être que l'histoire (l'alphabétisation, les connaissances, la technique, ...) suit une belle courbe, qui, vue de loin, monte (linéairement, exponentiellement, comme t'as envie. ). ça ne veut pas dire que en zoomant tu n'as pas des variations plus rapides (genre une sinusoïdale porté par ton exponentielle, pour se la jouer à la Nil.. ), des baisses par moment, par endroit.

C'est bien comme ça que je le vois. Sauf que je pense que, par conséquent (vu que la courbe augmente constamment, d'une manière globale), les légères baisses, très ponctuelles et difficiles à estimer (à part la chute de l'empire romain, t'en as d'autres ?), sont négligeables, notamment face aux formidables avancées (imprimerie, 1789&co., fin XIXeme, post-1945, etc...)
very (./71) :
Il semble y avoir une importante chute de l'alphabétisation à la fin de l'Empire Romain. Beaucoup des savoirs grecs et romains ont étés perdus longtemps en Occident.

"Il semble" quoi. Parce que c'est une idée reçue que le Moyen-Âge est une zone obscure pendant laquelle les gens étaient incultes et les textes grecs abandonnés (cf. Régine Pernoud, "Pour en finir avec le Moyen-âge" par exemple).
On dirait que tu es toi-même victime du système éducatif que tu critiques (vecteur de pensée unique, etc...) tongue
very (./71) :
Des civilisations ont étés prospères, développés, techniques... et ensuite ont quasiment disparues toute seules. (avec quelques pressions extérieurs, mais bon en général ça s'écroule surtout par ce que c'est devenu pourri - les pressions extérieurs, c'est la goûte d'eau. ). Et pas forcément pour se "transformer" dans une encore plus belle et plus grande... pas du tout... des fois pour revenir à un état clairement moins développé. En Afrique (où l'on a vu des organisation tribales succéder à des empires...), en Amérique, en Asie, ... (et en Europe si t'accepte qu'entre la fin de l'Empire et le haut myen-âge, ça fait quand même un temps...). On peut toujours remettre ça dans une ligne du progrès – en expliquant qu'il faut passer par des phases chaotiques pour mettre fin aux vieux trucs périmés et inventer du nouveau – , tu peux le faire si t'y tiens, mais de là à ne pas voir qu'il y a des phases de déclin, je ne sais pas comment tu peux faire...

Sauf que la disparition des civilisations (à moins qu'elles ne soient massacrées de manière brutale, ce qui arrive), n'est pas une disparition réelle : elle n'est que mutation. (Deux civilisations ce mélangent, deux cultures fusionnent, et donc on obtient la naissance d'une nouvelle culture, inédite, frustrante, mais pas pour autant forcément "inférieure" à l'une ou l'autre, au contraire).
C'est d'ailleurs la deuxième partie de ma citation. Je pense que je m'approche de cette analyse. Je vois bien un déclin, c'est juste que je pense qu'il est beaucoup plus court dans le temps que ce qu'on laisse entendre.
very (./71) :
Enfin, pour ne pas voir qu'il y a des phases ou le "progrès politique" (wtf?) était en déclin (sic), tu dois beaucoup fermer les yeux. Mais vraiment beaucoup: ça a déjà été le cas à Athènes et à Rome. Je ne parle même pas des totalitarismes récents.
Je pourrais m'amuser d'ailleurs à lire l'histoire d'une manière aussi monolithique, mais inversée: après tout, on est passé d'organisation familio-tribales où tout le monde semblait content (cf. C.L. Strauss.. ) et le pouvoir légitime [et pas trop de guerres] à de plus en plus de tyranies, d'empires, de totalitarismes. On serait donc en progression constante vers le Totalitarisme le plus parfait et/ou les guerres/génocides les plus meurtriers...
[ je trouve ça à peu près aussi débile que "on est en progression constante vers le régime (démocratique) parfait où tout est harmonieux et les oiseaux chantent" ]

Euh, je n'ai pas trouvé où je parlais de progrès politique, si j'en ai parlé, j'ai fait un détour malhabile. Mieux vaut se focaliser sur l'avancée de l'éducation (ou plutôt, de l'instruction).
very (./71) :
L'histoire comme la progression perpétuelle du progrès, c'est une pure interprétation (voir re-écriture fantasmé ) d'historiens. Et donc hop on saute 600 ans par là, 8000 km par là tiens, et puis là 200 ans ! ho et puis on explique leszeuresléplusombres juste par trois méchants-pasgentils contre le (gentil) peuple, et pis qu'en plus à la fin ils ont perdu c'est bien qu'y z'étaient pas dans le sens de l'histoire !

Lorsque l'on parle "d'éducation nationale" il est clair que l'histoire n'est pas celle du Monde (donc le coup des 8000km d'écart, ça passe pas tongue).
Après, oui, c'est vrai que l'on regarde les tendances générales. C'est critiquable, certes, mais bon, sur un sujet aussi vaste et subjectif que l'évolution de l'instruction et de la culture à travers le temps, ça parait légitime de ne pas s'embarrasser de détails (regarde par exemple la période de chaos qui suit la chute de l'empire romain et rapporte-la à la période étudiée).
very (./71) :
Comme tout phénomène évolutif, on ne peut pas atteindre le "dernier niveau" en partant de 0, faut le niveau d'en dessous. (ou de plusieurs cran 'en dessous', ou le frère du niveau d'en dessous.... )

Je ne suis pas sûr que pour la culture, ça se passe réellement comme ça. Il y a un effet qui fait que les gens instruits/intéressés par la culture transmettent (ou tente de transmettre) à leurs enfants le même niveau voire un niveau supérieur. Il en va de même pour la position sociale. Ca porte un nom en sociologie (qui m'échappe). De ce fait, la régression est toujours faible.