liquid (./4) :
On aura difficilement un Flaubert ou un Balzac de nos jours (meme si on a toujours de la bonne litterature (enfin au 20e siecle (enfin surtout dans la premiere moitie))).
Ca, ça ne veut absolument rien dire. Les codes et les styles évoluent, la rhétorique aussi (elle est très fortement associée à une société donnée). Et il faut faire une nette distinction entre la compétence artistique et la connaissance théorique. Que ça soit chez Balzac (qui n'est pas toujours bien vu) ou Flaubert, on peut trouver des passages poussifs, mal formulés, avec des barbarismes, etc. Je pense au contraire que les membres fondateurs de l'Oulipo avaient une connaissance des subtilités de la langue bien plus approfondie que les auteurs du XIXème siècle.
Ce qui est par contre préjudiciable (mais qui n'est pas nouveau, il suffit de se plonger dans la foule d'auteurs publiés au XIXème siècle et qui n'ont pas survécu jusqu'à aujourd'hui), c'est le fait qu'on édite pour vendre (donc que le côté littéraire ne soit pas fondamental - cf. d'ailleurs
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1502 pour ceux qui ont la chance d'avoir un abonnement).
Mais - comme je disais - c'est loin d'être un phénomène récent. C'est d'ailleurs particulièrement marqué sous Louis XIV où les auteurs qui réussissent ne sont pas les plus talentueux, mais ceux qui ont les faveurs du roi (donc ceux qui glissent le mieux la langue dans le royal orifice), et ça ne touche pas que la littérature, mais tous les arts, cf. la mainmise de Lully sur la musique à Paris.