Sally (./5) :
Je ne sais pas si c'est clair

(si tu écris un bouquin un jour, faudra que tu lui donnes ce titre )

sur l'opinion de Sasume, et sur le fait que la meilleure façon de faire cours n'est pas la même pour tous les étudiants.

Ça fait quelques années que je ne suis plus étudiant, mais voilà en gros ce que j'en pense (attention : conclusions strictement personnelles, que certains pourraient trouver violemment trollesques )

- un bon dessin vaut mieux que 10 paragraphes, et un bon TP (dans les matières qui s'y prêtent, évidemment) vaut mieux que 10 chapitres. Mention spéciale à ceux qui arrivent à transformer une matière concrète en une série de calculs/concepts abstraits et abscons.

- les cours magistraux, mis à part le fait de pouvoir poser des questions au prof, c'est pas terrible. Pas moyen de creuser un point qu'on n'a pas assimilé tout de suite, ou au contraire de zapper les trucs qui paraissent évidents, comme on peut le faire avec un document écrit. J'ai beaucoup plus appris par moi-même qu'avec de mauvais profs, surtout qu'aujourd'hui il existe énormément d'autres sources pour acquérir de la connaissance. Un bon prof doit apporter quelque chose que tu ne peux pas trouver ailleurs, sinon c'est une perte de temps et d'argent.

- les cours qui demandent une quantité substantielle de recopie (je ne parle pas de prendre juste quelques notes complémentaires) -> poubelle. Ce style d'enseignement date de l'époque où on ne pouvait pas avoir un bouquin par personne, autant dire que c'est complètement obsolète au 21^ème siècle. En plus, quand je recopie, je suis essentiellement occupé à vérifier que je loupe rien, du coup j'ai pas le temps de prêter attention au contenu.

- corollaire : le support de cours est essentiel, et il faut qu'il soit le plus exhaustif possible. Ça ne remplace bien sûr pas l'explication orale pour dégrossir, mais faut pas rêver, 3 mois/ans après on se rappelle au mieux des grandes lignes, et il faudra une trace écrite pour se souvenir du reste. Autant dire que les profs qui se pointaient sans aucun support de cours, je les écoutais pas, à moins qu'ils soient vraiment excellents.

- dernier point perso, et je sais pas si c'est généralisable : je ne retiens QUE ce qui m'intéresse. Je le fais pas exprès, et c'est pas faute d'avoir fait des efforts pour inverser la tendance, mais ça n'a jamais marché. Je peux étudier un truc pendant 3 ans (la mécanique en l'occurence) en ayant l'impression à chaque examen de devoir recommencer à zéro, et avoir tout oublié l'année suivante. Résultat : je considère que passé un certain point, ça ne sert à rien de s'acharner sur des trucs pour lesquels on n'est visiblement pas fait, à vouloir être ultrapolyvalent à tout prix ; autant se concentrer sur ce qu'on réussit. Je préfère être très bon sur certains sujets et carrément nul sur d'autres, quitte à faire appel à d'autres personnes pour compenser dans ce dernier cas, que moyen à tout prix dans tous les domaines. (Exactement le contraire de la façon dont on voit l'éducation en France, en gros.)

Bon voilà, normalement là je me suis mis tous les enseignants à dos