Je ne jetterai pas la pierre au personnel. Ils doivent voir passer des blessés graves, des appels de suicidaires, des avis de décès à longueur de temps. Parfois, tenir en essayant de plaisanter sur les appels qu'ils pensent "non grave" peut être un moyen de détente. Ils doivent aussi avoir de nombreux appels d'affabulateurs, ou de personnes en manque d'attention.
C'est difficile de valider l'attitude qu'ils ont eu face à cette femme. Mais quand celle-ci dit d'une petite voix "Je vais mourir", je ne peux m'empêcher de penser à des soirs où j'ai eu des migraines tellement aigües que j'aurais pu les appeler avec le même discours.
Il y a enfin une chose à garder à l'esprit hélas : les hôpitaux sont surchargés, surtout en soirée, et manquent cruellement de moyens. Que la standardiste juge de son fort intérieur que ce n'est pas un cas suffisamment grave pour déranger davantage les urgences et de la rediriger vers SOS Médecins, c'est quelque chose qui hors du contexte se comprend très bien.

Voilà, juste besoin de dire cela face à un article qui, s'il évoque une vraie tragédie, fait un sacré putaclic en profitant de ce fait divers pour tailler un costard au personnel.