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flankerLe 17/02/2020 à 19:27
Pen^2 (./6791) :
Pour un poste un peu sensible, il y a une enquête des RG pour savoir si on peut convenir (ça va jusqu'aux fréquentations, aux possibles influences, etc)
Pour un ministre/maire, on accepte donc un gars qui envoie des vidéos compromettantes sans souci...
Je trouve qu'il y a un vrai problème.
En fait, il y a deux types d'enquête côté administratif :
- l'enquête de moralité réalisée par la police ou gendarmerie (c'est surtout un simple criblage dans les différents de police/justice pour savoir si tu es connu) qui est assez légère et ne rentre pas tellement dans la vie privée à ma connaissance,
- l'enquête d'habilitation plus poussée et réalisée par la DGSI (et non les RG, qui de toute façon n'existent plus) pour la plupart des emplois civils si tu as besoin d'avoir accès à des informations classifiées.

Tu ne peux pas soumettre les élections au bon vouloir de la DGSI, pour des questions de séparation des pouvoirs. J'imagine d'ailleurs que si le Canard Enchaîné mettait en une qu'un candidat UPR était recalé à une élection par la DGSI, tu serais le premier outré (à raison ^^).
De plus, la DGSI ne fait qu'émettre un avis fait partie du dossier d'habilitation, c'est le HFDS (haut fonctionnaire défense et sécurité, en général le ministre concerné ou le secrétaire général du gouvernement) qui habilite.
Autrement dit, c'est compliqué de vouloir habiliter un ministre vu que c'est lui-même qui est l'autorité d'habilitation.
En revanche, les membres de son cabinet peuvent très bien être habilités de façon habituelle (et j'espère qu'ils le sont, d'ailleurs).

Dans les deux cas, c'est clairement problématique, mais c'est dur de faire mieux (même si l'allégeance de parlementaires à une puissance étrangère n'est pas un fantasme — je ne parle pas spécialement de la France ici).