veryLe 02/03/2010 à 12:26
Mais il y a une grande part d'auto-organisation, de concurrence effrénée entre services et personnalités, d''autonomie réelle assez importante, de divergences attestées : le nazisme est aussi un joyeux bordel, peut-être l'organisation allemande la plus bordélique qu'on ait jamais vue... ( ce bordel ne tenait que capoté par le führerprinzip et l'autoritarisme -- mais qui est relativement occasionnel ou directeur, je veux dire par là que les décideurs locaux ont tous une assez importante autonomie en pratique ) A l'inverse d'une application méticuleuse d'un système théorique complet, les dirigeants nazis s'orientent largement à vue, selon les circonstances, les opportunités et leur folie, laissant les grands principes dans leur cave.
Je sais pas, réécrire "le nazisme" comme philosophie politique cohérente qui aurait été appliqué par l'Allemagne nazie, c'est un peu comme... inventer de toutes pièces un concept de "révolutionisme français" qui serait le système cohérent appliqué à toute la Révolution, Terreur comprise... ça me semble trop gros. ( sans compter qu'on prend les pires aspects du nazisme pour en faire son essence, ce qui est débile... c'est un système à bouc-émissaires -- comme tous les autres --, qui est particulièrement passé à l'acte au vu des conditions et de l'excitation révolutionnaire, c'est vrai, mais le bouc émissaire n'est pas plus qu'ailleurs l'essence de la dynamique nazie.)