NilLe 20/12/2009 à 17:09
Le souvenir devrait théoriquement permettre de ne jamais reproduire les atrocités.
L'oubli devrait théoriquement permettre d'éviter que ne se cristallisent des haines.
En pratique, c'est humainement impossible (pour la majorité des gens, la résilience doit passer par la commémoration, pour ensuite oublier ; mais ce qui est déjà complexe au niveau individuel l'est d'autant plus quand on passe au niveau des sociétés).
Et je ne pense pas que "les bien-pensants" aient une réelle influence là-dessus. Je pense au contraire qu'ils suivent des modes de pensée beaucoup plus vastes, en en étant prisonniers (parce que ces bien-pensants sont souvent des médiatiques ou des politiques qui ont besoin de plaire à l'électorat ou à l'audimat).
Par contre, il est certain que certains profitent de ces courants de pensée populaires pour, justement, faire du populisme (+1) et asseoir des politiques et des stratégies pour justifier des décisions (militaires, sécuritaires, ségrégationnistes...). Un peu comme on peut utiliser la religion dans des objectifs similaires ; dès qu'il y a une dimension affective importante, il devient relativement aisé d'utiliser celle-ci et de la détourner pour des objectifs personnels.