203Fermer205
juddhumLe 28/01/2010 à 11:08
very (./184) :
Non : c'est parce que c'est normal que l'on a toujours fait comme ça.

Cette compréhension supérieur de la nécessite et de la bonté des traditions, jusqu'aux préjugés les plus injustifiés factuellement, c'est ça la grandeur du vrai conservatisme. D'où sa nette supériorité philosophique et artistique sur tous les courants progressistes. Comprendre toutes les singularités hérités comme une incarnation particulière de la nature universelle de l'homme (incarnation d'autant plus réussie qu'elle a résisté au temps ), et par conséquent y être a priori favorable, voir les chérir, voilà une profondeur réelle.
Au contraire, avoir la monomanie du bougisme, ce trouble hystérique de l'esprit; trouver les choses d'autant plus louches et inacceptables qu'elles sont vielles ou héritées, voilà une superficialité béate ayant pour seul but véritable bien qu'inavoué l'hystérie et le néant, c'est-à-dire en somme répandre ses maux personnels sur la société, expier son vide en détruisant les autres, se venger sur autrui de sa non-consistance.

very (./188) :
Mais bien sûr que si on a besoin de rapprocher sa main du feu pour savoir que ça brûle hehe.gif

La transmission des connaissances, ça existe pas, c'est du tout superficiel, du savoir livresque onanique, du ciel des grands principes et des recommandations délirante. Toute vraie connaissance est en définitive connaissance sur soi-même, c'est-à-dire réflexivité sur son vécu. Tout le reste est du baratin por scolastique impuissants et universitaires moisis.

Je n'ai rien contre la culture, qui là, oui, se transmet. Mais ce n'est pas la même chose. La culture, sans incarnation, sans chaire et os, c'est quoi ? Pas grand chose. La culture commence à prendre sens quand, justement, elle rejoint en nous la connaissance intime : et là on se rend compte que notre culture a déjà formalisée, transcendé, magnifié et normalisé bien des choses qu'on a connu intimement. C'est cette reconnaissance de notre culture comme meilleur vecteur et représentation de pans entiers de notre connaissance intime qui fait, justement, que l'on s'attache à la culture, qu'on la transmet...

Qu'est-ce qu'une Å“uvre d'Art sans frisson ? Un divertissement matérialiste. Avec frisson ? Une représentation transcendante d'une connaissance intime. Qu'est-ce qu'une Histoire ou un mythe où l'on ne reconnait rien qui n'est en nous ? Un long bavardage, un récit sans intérêt. Qu'est-ce qu'une histoire ou un mythe ou l'on se reconnait ? une expression d'une partie de nous-même, de notre identité, de notre être....
Bref, il ne faut peut-être pas toujours se bruler, quoique, mais il faut a minima bien sentir la chaleur, bien sentir au fond de nous que si on continue ça va brûler sévère...


Et alors ? Pourquoi tu racontes tout ça ? Excuse-moi de sembler largué mais je ne comprends pas si tu remplis un notepad de tes pensées, de tes digressions mais je t'avoue ne pas avoir fait du tout le lien avec le sujet là.