588Fermer590
HippopotameLe 28/04/2010 à 20:56
Freedom is not free, certains devraient s'en souvenir. On ne peut pas faire n'importe quoi au nom de la Liberté.

Ah, misère...
Je peux te retourner ta phrase mot pour mot, ça montre bien à quel point elle est creuse.

Bon, est ce que tu as une réponse qui ait un rapport quelconque avec mes remarques, une fois que tu auras épuisé tes slogans américains? (vive l'identité nationale top, enfin j'imagine que quand on fait un CAP de Chef, on apprend à en mettre tous les trois slides de sa présentation powerpoint, pour que les petits rôts de pensée s'emboîtent souplement).
La grandeur nationale, rien que ça.

À vrai dire, plus les années passent plus je me rends compte qu'une politique de grandeur nationale joue un rôle crucial dans le processus d'assimilation.

Naturellement l'assimilation est avant tout un processus mécanique, subconscient, l'agrégation de tous les comportements individuels, avec bien sûr le rôle important de l'intermariage.

Mais il y a aussi une partie consciente et idéologique du processus : le groupe nouvellement arrivé doit entrer au cœur de la société française à laquelle il doit s'identifier. Il ne s'agit pas seulement d'épouser dans de bonnes proportions des enfants de français, et de se soumettre à des contraintes extérieures ; il s'agit de devenir la France, une identification d'autant plus facile que l'idéal national (du moins sa conception dominante) rejette toute idée d'ethnicité, de religion, de sang. C'est pour ça qu'une conception nationale forte et conquérante, fût-elle une simple politique de prestige, accélère l'assimilation. À l'inverse l'européisme, qui s'identifie essentiellement au masochisme national, a affaibli la nation comme centre des identités collectives, et a été un facteur d'anomie. (Comme cet autre facteur d'anomie qui est le droit à la différence, mais finalement, droit à la différence et européisme trouvent leur racine à la même source, l'incapacité pour une grande part des élites de percevoir la réalité nationale agrégée).

De toute façon il faut être cohérent : comment exiger l'intégration à la France si notre politique européenne vise à supprimer la France en tant qu'état-nation intégré?


Le problème des souverainistes c'est qu'ils n'ont pas encore réalisé qu'un pays qui représente moins de 1% de la population mondiale n'a pas un grand avenir.

Votre problème, c'est que vous en soyez persuadés, et c'est pour ça que vous êtes si anxieux et névrosés. Pas d'autre avenir pour vous que la dissolution de la France, que vous accomplissez avec mauvaise conscience dans le domaine économico-politique et que vous prophétisez avec une joie malsaine dans le domaine social et culturel.
Mes convictions économiques sont partagées par l'immense majorité des gens éduqués et sérieux qui sont aux responsabilités. Ce sont ces mêmes convictions qui portées par des gens tout à fait brillants font la politique de la France et de l'Union européenne.

C'est absolument vrai ! (sauf l'adjectif "brillants")

Il est indéniable que ces idées sont massivement portées par une certaine classe sociale, avec constance depuis une trentaine d'années.
C'est bien le drame, c'est à cause de cette pensée unique que nous subissons depuis trente ans et sans contrepartie chômage de masse et croissance anémiée, sans compter la problématique financière.
Enfin, je ne prétends pas défendre une identité nationale

J'en suis tout à fait persuadé.
les valeurs qui ont fait que l'Europe, et par conséquence la France, appartiennent à une brillante civilisation

Il n'y a pas de telles valeurs.

L'Europe c'est simultanément la Révolution Française, les traditions libérales anglaises, le nazisme, le soviétisme, les plus grands génocides de l'Histoire, le droit du sol et les petits ethnicismes...

Si tu veux voir l'Europe comme un tout unifié alors tu dois faire remonter son histoire à 1945 seulement, voire 1990, et donc tu te condamnes à la cécité historique, à ne voir en notre continent qu'un petit monde lisse, amnésique et doux apparu ex nihilo sur les champs de batailles de la dernière guerre.


En fait je pense que l'Europe est le continent pionnier précisément parce que ses nations ont toujours eu des systèmes de valeurs antagonistes, et l'Histoire n'a donc jamais pu s'y figer en une société parfaite et éternelle, comme chez les brillantes civilisations arabes ou chinoises.