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HippopotameLe 12/05/2010 à 15:32
Sinon, pour aider les lycées vraiment pourris, l'incitation n'est pas la bonne.
L'éducation nationale essaie d'attirer les profs en leur donnant davantage de points pour les mutations. C'est pratique, ça coûte rien. Ça sert à rien non plus, puisque les profs se barrent de cet enfer le plus tôt possible. La bonne incitation devrait être financière. Le travail étant plus difficile, il faut un salaire plus élevé pour ceux qui bossent là bas. C'est comme ça seulement qu'on attirera de vieux profs qui ont de la bouteille et qui s'investiront.


Les classes de niveau ça existe déjà, même si c'est hypocrite : ce sont les séries S > ES > L...
Les bons littéraires, ils sont en S, pas en L... Le niveau des lettres en L est affligeant.

Quelques problèmes élémentaires :

- Il ne devrait plus y avoir la moindre tolérance envers les mp3, ipod, portables, tout ça doit rester à l'entrée du lycée, et c'est à l'administration de prendre ces décisions.

- Il y a un laxisme extrême envers les absences et retards. Un élève qu'on n'a vu qu'à la moitié des cours ne devrait être autorisé à s'inscrire au bac qu'en candidat libre.

- Des politiques disciplinaires incohérentes. Là on a des élèves qui après avoir fait chier toute l'année passent en conseil de discipline à un mois des vacances... Autant dire qu'ils s'en foutent ! Il n'y a pas de pion pour surveiller les heures de colle. Par conséquent seuls les profs les plus motivés acceptent de sacrifier une demi journée non payée, sur leur vie de famille, pour surveiller les chieurs.

- Il y a un nombre pas possible (peut être 10%-20% des secondes) d'élèves qui ne sont pas à leur place (un ou deux ans de retard, complètement inadaptés à l'enseignement général) parce que les parents n'ont pas accepté les décisions d'orientation fin collège. Il faut enlever ce pouvoir aux parents.



Je pense que ces dernières années (décennie?), le collège a été le lieu des expériences pédagogiques les plus délirantes, et désormais l'éducation au collège est une ruine. En comparaison, le lycée a bénéficié d'un certain conservatisme (à cause du bac), si bien qu'il a gardé une certaine tenue. Mais comme le lycée récupère les déchets du collège, de toute façon le niveau s'effondre quand même.

Dans les lycées l'ambiance est à la fin du monde tranquille. Chacun sait que l'année prochaine sera pire que l'année dernière, et qu'on n'en verra jamais le bout. Les élèves seront pires, les programmes encore plus foireux, et les contraintes administratives sur les profs augmenteront. Les vieux sont contents de partir à la retraite, les jeunes cherchent des plans de secours. Même de bons profs républicains, idéalistes, imbibés de tous les idéaux laïcs, envisagent d'aller dans le privé.