94Fermer96
veryLe 01/12/2010 à 14:35
Nil : oui on a souvent essayé de faire ça et c'est bien sur assez intelligent -- autant les payer à faire qqch que payer chomdu+alloc+problèmes secondaires engendrés etc. En Europe on leur filait des jobs plus ou moins dans le secteur publique (pions, transports en commun, etc... ): aux USA ils deviennent livreurs de pizzas ou pompistes, c'est un peu le coté charitable des entreprises ricaines par bon temps économique.... ; mais bon vu l'état du marché privé et des finances publiques, et vu le nombre de gens dans cette situation ( ~10% de la population illettrée), y'a un moment ça ne suffit pas du tout ^^
Quand l'économie était paysanne ou industrielle il y avait de la place pour eux (Ford employait ces gens-là); maintenant ( notamment à cause du choix délibéré de la dés-industrialisation) ça devient plus compliqué.

On nous a vendu depuis 4 décennies les conneries sur "l'économie des services" et "l'économie du progrès technique, il faut être en avance technologiquement et laisser tomber tous les vieux trucs, etc", mais à l'évidence ce genre d'économie est incapable de fournir du boulot à tous ces gens-là. -- Et je dirais même que sans tous les emplois fictifs et inutiles dans les services, c'est une économie qui pourrait tourner avec 15% de la population (bon disons 50% de la population active ), en gros les plus qualifiés. La question est : on fait quoi du reste ?

Évidemment la pure et authentique réponse "libérale" serait qu'on délocalise ces gens-là en chine pour qu'ils travaillent dans les conditions du coin....( mais en fait, habitués au confort occidental et peu obéissants, personne ne voudrait de cette main-d'œuvre en Chine... ). Cette solution, comme toute solution libérale, n'est viable que si l'on considère les hommes comme des simples machines sans background culturel.