Yoshi Noir (./1126) :
Un défaut sur la dette en euros se répercutera immédiatement sur la valeur du nouveau nouveau franc (NNF). La France sera encore moins crédible quant à son économie et empruntera des taux d'intérêt plus élevés que maintenant.
Oui, effectivement, mais elle n'aura plus à rembourser les intérêts faramineux qui l'asphyxient actuellement.
Je l'ai dit dans mon post (mais tu n'a pas dû le lire en entier) : on a l'exemple de l'Argentine qui a été au bord du chaos (en fait non : elle a vécu le chaos) et qui a dû pratiquer le défaut volontaire (sans que ça soit vraiment volontaire : elle n'avait pas d'autre solution). Ce qui est dramatique, c'est d'avoir attendu de sombrer dans le chaos, de risquer une guerre civile et d'avoir un président qui s'enfuit en hélicoptère. On a cette opportunité qui est simple, rapide et efficace (mais irréaliste dans une UE où l'Allemagne tient les couilles de tout le monde). Qui fera du mal, c'est certain. Mais la situation actuelle en fait aussi, et il n'est pas dit que les "mesures" prises ne mènent pas directement au chaos dont je parlais pour l'Argentine. Ca mettra un peu plus de temps (l'Allemagne et la France ne sont pas au niveau de l'Argentine quand elle a dû faire défaut, le chaos sera un peu plus lent à arriver) pour se propager à toute la zone Euro, mais c'est ce qui est déjà arrivé à la Grèce.
Après, je veux bien envisager une solution européenne. Mais je n'ai pas l'impression que ça soit réaliste par les temps qui courent... elle demande du temps et de l'organisation (préparer l'élection démocratique d'un président européen, qui demande au parlement européen de choisir un premier ministre qui met en place un gouvernement pour 5 à 7 ans, avec une fédéralisation de certaines politiques - intérieures, extérieures, économiques, militaires, de santé, d'agriculture, d'enseignement et de recherche - tout en laissant à chaque état membre le soin d'organiser l'application de ces politiques), chose qu'on n'a plus vraiment (enfin, depuis 2008 ils auraient pu s'organiser un peu...).
Ca permet d'avoir une vraie politique de protectionnisme européen, de lutte contre les déséquilibres fiscaux (Irlande, Pays-Bas, Liechtenstein, îles britanniques, usw.), de politique agricole intérieure intelligente...
Il n'y a que deux solutions, de toutes façons : où on s’assoit sur la souveraineté nationale (au moins partiellement), où on s'assoit sur l'UE. Mais il va bien falloir, à un moment ou à un autre, se bouger le cul et prendre une décision. Et il serait préférable que ça se fasse de façon démocratique (mais l'UE ne semble pas vraiment savoir ce qu'est la démocratie).