Nil (./173) :
On peut disserter des siècles là-dessus, en y intégrant les théories comportementales.
Quant à ta "règle cosmopolistique", elle permet aussi de justifier des injustices individuelles au profit de la raison d'une justice pour la société. Et elle ne répond pas à la problématique de deux sociétés universalistes qui s'affrontent avec des idéaux intrinsèquement différents (ou pire encore : avec des idéaux tellement similaires qu'ils nécessitent la disparition d'une des deux sociétés pour la survie de l'autre).
Ce que tu appelles injustices individuelles n'est que l'acceptation de la norme sociale, éventuellement transcrite dans la Loi. Il va sans dire que vivre en société implique de limiter sa propre liberté. Mais c'est un petit sacrifice pour un gain plus grand, sinon les hommes ne s'assembleraient pas en sociétés.
Enfin tu n'as pas compris ce qu'impliquait l'idée cosmopolitique, car si un idéal veut la destruction d'un autre, d'un point de vue cosmopolitique il sera injuste puisque détruire l'autre, c'est se détruire soi même.
Mais je pense que le mieux est encore de lire l'original :
http://books.google.fr/books?id=e-L2ZJSCf5QC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false (pages 104 à 109).
Nil (./173) :
Je dis juste qu'espérer tendre vers cette perfection ne peut pas nous permettre d'affirmer que ce qu'on fait est juste. C'est tout.
Peut être, mais ça n'empêche qu'il faille tendre vers la perfection non ? Et elle ne peut être qu'universelle et absolue sans quoi ce ne serait pas la perfection.