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Yoshi NoirLe 10/03/2015 à 15:56
Zerosquare (./4842) :
Et sinon, pencil Brunni, une bonne partie de l'industrie informatique repose sur du vent. Et le mode de fonctionnement des investisseurs est exactement celui décrit (ce qui veut dire aussi qu'ils n'ont aucun état d'âme à laisser couler les boîtes qui ne sont pas dans le 1% : si tu ne leur rapportes pas assez de fric assez rapidement, tu ne les intéresses plus. J'en sais quelque chose.)

Quelques anecdotes que m'a racontées Didier G. sur le JV français dans les années 80 :
[list][*] En 1986, sur un jeu disquette vendu 200 FRF, il touchait… 12 FRF soient 6 % du prix. Tout le reste partait entre l'éditeur et le revendeur.
[*] Le revendeur, justement, commandait X exemplaires d'un jeu et l'auteur était rémunéré sur la base de ces X commandes le premier mois de commercialisation. Quand le revendeur retournait les exemplaires invendus au bout de M mois, les royalties s'ajustaient en fonction du nombre de retours. Le problème, c'est que l'un d'entre eux s'est vu signifier un nombre de retours supérieur au nombre de commandes totales ; techniquement, il devait du pognon à l'éditeur !!!
[*] Éthique mon cul : un développeur pour Atari ST d'un jeu de la même maison d'édition a fait du reverse-engineering sur la routine sonore d'un de ses jeux. Créditer sa copine, son concierge, son animal, n'importe qui, oui, mais pas le programmeur originel, nanmého.
[*] Fort du succès de son premier jeu, la maison d'édition voulait ouvrir des studios annexes en province (Lyon et Toulouse) en EURL. Conditions de rémunération : le SMIC. Conditions d'exploitation : 60 % pour la maison-mère et 1 jeu par trimestre devait être envoyé à cette dernière. Le studio de Lyon a accepté les conditions pour mieux se planter en quelques mois, le studio de Toulouse ne s'est jamais fort heureusement monté.
[*] Malgré tout, collaborer avec cette maison d'édition était encore meilleur que l'autre grosse maison d'édition de l'époque !
[*] J'en veux pour preuve une maison d'édition au nom tout à fait prédestiné (« Shark »…) qui proposait ni plus ni moins de changer quelques images et le titre du jeu pour engranger plus de ventes. Owi, il avait besoin d'un procès en contrefaçon.[/list]

Du coup, dans ma dernière vidéo où je le mets en scène, le coup des dinos avec des humains sur la jaquette, c'était que dalle et il en a plutôt éprouvé de la déception que de la colère, et j'ai dû insister pour qu'il fasse un (léger) pétage de câble…