MeowcateLe 15/09/2013 à 18:54
Les gens se sentent rarement concernés par des problématiques qui ne les touchent pas directement, c'est pourquoi la politique est une activité si complexe.
On peut avoir dix millions de personnes qui soutiennent que le bijoutier a bien fait de se défendre et tirer sur le fuyard. Maintenant si on mettait en perspective par le fait que chaque personne de ces dix millions puissent avoir soudain un lien avec le braqueur (fils, frère, ami proche, etc) et qu'il avait un contexte connu (besoin d'argent désespérément pour sauver la vie de sa mère malade ou que sais-je), je me demande s'ils maintiendrais un même discours une fois que la problématique est collée à leurs baskets.
Ça réagit assez vite pourtant. Cet événement a rapidement frappé les gens en France, j'imagine que sur Facebook s'est alors passé des messages "viens cliquer sur j'aime sur cette page de soutien pour le bijoutier qui s'est défendu contre des braqueurs". Ça n'est pas nouveau, simplement que ça change des habituels "clique sur j'aime si tu es contre le SIDA" ou encore "la petite Noémie est atteinte d'un cancer de l'ongle incarné, elle a besoin d'aide absolument, clique sur j'aime si tu la soutiens tant que ça ne va pas plus loin que ce clic de souris".
Et je n'exagère pas sur ce dernier article. Obtenir une telle réaction n'est pas fréquente, mais pas difficile. Sur Facebook. Obtenir de ces mêmes gens que ça aille plus loin, en particulier participer financièrement ou même sortir de chez eux, le chiffre devrait s'en trouver beaucoup plus réduit.
Tout cela pour dire entre parenthèses que Facebook peut servir d'indicateur sur la pensée morale de ses utilisateurs, pas sur leur avis qui pourrait conduire à des actes (le genre qui forcerait le gouvernement à réagir ou les avocats à le prendre en compte).