Chacun son tour pour les marches: un coup pour le bijoutier, un coup pour le braqueur. Pas de jaloux. Sauf que bon les bijoutiers on s'en fout: ils sont vieux, ils n'ont plus la vie devant eux et ils n'ont plus de parents pour être tristes. Quant à leurs amis ils sont trop occupés à travailler, c'est pas comme s'ils étaient contents de pas avoir école ce jour-là
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Enfin c'est le schéma classique: un jeune meurt, forcément c'était un coeur pur. On commence à comprendre comment ça marche. Les proches balancent des inepties sous le coup de la tristesse, de la colère, de l'incompréhension, et s'étonnent de se mettre à dos l'opinion publique qui elle dispose du recul affectif nécessaire pour voir les choses dans leur globalité.
Et aussi ce que j'avais tapé en réaction à une affaire qui n'avait rien à voir.
Le truc aussi, c'est que les proches ne se rendent pas compte que si pour eux c'est la fin du monde, les 10 millions et quelques autres habitants de la Belgique en ont rien à secouer, et en ont marre qu'on leur casse les oreilles avec des: "c'était une fille bien".
D'ailleurs pour les proches, elle était parfaite et sa mort n'était que cruelle destinée. Pour tout le reste du monde, c'est une nana éméchée qui a suivi un pur inconnu pour tromper son copain.
Respecter les morts? Bien sûr. Mais il est toujours plus facile d'estimer les morts qui ont été des vivants respectables et qui n'ont véritablement aucune part de responsabilité dans leur disparition. J'ai pas souvenir qu'il y a eu la même chose pour Joe Van Hoelsbeek.
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Les internautes déversent leur haine d'autrui? Non, juste de l'indifférence et de l'exaspération. Bien entendu, comme "ça ne se fait pas", les internautes passent pour de gros frustrés de la vie.
Modifiez légèrement les phrases pour les adapter au contexte du bijoutier de Nice, ça marche super bien.
Puis il y a ça aussi:
http://www.liberation.fr/societe/2010/12/07/-_699047
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Sinon c'est la même chose qu'à tubize: un gamin certes un peu perdu mais qu'on n'imagine pas une seule seconde qu'il aurait pu commettre ce genre d'acte. Sauf que le père au moins a agi avec intelligence: au lieu de cacher, minimiser les faits et essayer de régler lui-même un problème qui le dépasse clairement, il préfère laisser faire les professionnels.
Qui sait, cette dénonciation a peut-être sauvé la vie du fils, qui dans deux ans pourrait très bien aller braquer une bijouterie...