Par simplification, il ne devrait y avoir que des cahiers et fins (pas besoin de 300 pages dès le début de l'année, on complète par la suite si besoin), seule une couleur unie permettra de différencier la matière. Exit les classeurs et ses feuilles volantes à la con avec ses multiples accessoires (œillets, intercalaires, pochettes).
4 stylos bics de 4 couleurs, un crayon, une gomme et une équerre (ça fait règle, c'est magique), et pas besoin de trousse pour si peu.
Une calculatrice, on ne peut plus faire sans. Le reste, c'est du superflus (compas utilisé 2-3 fois, rapporteur pareil, etc.).
Pour les éléments propres à une matière spécifique, l'école devrait fournir ce qui est nécessaire. En sport, on te demande pas d'acheter un ballon ? Comme en électronique t'as pas à acheter ton fer à souder ? Alors pour le dessin, la peinture et le reste devrait être mis à disposition. Même chose pour les cours de musique et autres.
Au final, quelques cahiers et quelques conneries ça ne fait plus grand chose à acheter. C'est bien loin des actuelles listes-de-la-mort-du-portefeuille-après-les-vacances-heureuseument-il-y-a-cofidis.
Le premier problème vient donc de l'éducation nationale et des profs qui se permettent d'exiger des fournitures spécifiques sans intérêt pédagogique. Ensuite, faire prendre en charge cela par l'Etat, cela va être un manque à gagner conséquent pour la grande distribution et les papeteries traditionnelles (enfin ce qu'il en reste). Et là, c'est le drame... Les médias vont s'en donner à coeur joie pour critiquer cette politique qui fragilise des emplois. Et t'inquiètes que Leclerc, Carrefour, Auchan, Cora, etc. vont pas se gêner pour multiplier les communiqués de presse en ce sens. Il y aura aussi des professeurs qui vont se plaindre au journal de 20H en disant que c'est horrible parce qu'ils ne peuvent plus demander un classeur-grand-format-rouge-avec-des-feuilles-petits-carreaux. Horrible ! Tout fous le camp en France !
Il faut donc un gouvernement qui soit capable de dire "Fuck, c'est un mal pour un bien" et tienne bon sans faire des compromis qui dénaturent la réforme. AHAHAHAHA... et là je me marre. Etant donné que le pays ne favorise que ceux qui ont du pognon (parce que l'éventualité de mettre en difficulté les grosses entreprises ça fait peuuuuuuuuur), et que dans notre cas c'est la grande distribution, c'est mal barré. Et encore, ce n'est qu'une partie de l'équation. L'Etat va devoir débloquer un budget pour financer tout ça. Cela implique de prendre l'argent quelque part et c'est forcément dans la poche du contribuable. Il va alors falloir expliquer aux Français qu'ils vont payer un peu plus d'impôts. Cela va automatiquement gueuler, c'est instantané, c'est magique ! Le Français n'aime pas payer des impôts mais aime bien profiter des services publics. Quel dilemme ! Il va donc falloir éduquer le Français pour qu'il comprenne (et c'est pas gagné) que si il paie 50 euros d'impôts en plus, c'est pour lui éviter de lui faire raquer 150 euros à la rentrée, et même bien plus parce que sans ça il aurait pas acheté un tas de conneries à l'hypermarché du coin en même temps que le classeur-grand-format-rouge-avec-des-feuilles-petits-carreaux.
Xirius, si tu te sens les épaules...
