montreuillois (./253) :
Selon l'assistante sociale qui est sur mon canapé et qui connait très bien cette étude, si les femmes bénéficient de conditions "plus stables", c'est que dans la plupart du temps, elles sont avec leur(s) môme(s), à la différence des hommes qui, quand ils sont parent-isolé bénéficient d'aides à la stabilité (structures passerelles et non résidences d'urgence du 115). D'autre part, puisque pour le coup le sujet est abordé; chez les personnes à la rue, les hommes sont bien mieux lotis pour avoir du travail. Une femme à la rue galèrera bien plus pour trouver du taf (mômes + discriminations au sexe).
Eh bien, c'est une bonne occasion pour rafraîchir la mémoire de l'assistante sociale qui est sur ton canapé

. Cette question précise est abordée dans l'étude, mettant en avant une forte inégalité entre homme seul et femme seule :
« Néanmoins, les femmes seules bénéficient de conditions d’hébergement plus stables : elles sont moins souvent sans abri que les hommes seuls et plus rarement hébergées dans des centres que l’on doit quitter dans la journée (6 % contre 20
. Elles sont plus fréquemment hébergées en logement associatif (31 % contre 19 % des hommes seuls). »Tu notes les ratios en passant, on ne parle pas d'une petite différence, on parle d'un écart de 50% pour l'accès aux logements associatifs. Et la bagatelle de 200% de plus d'hommes que de femmes qui sont obligés d'être dans des centres où on se fait virer le matin.
Et pour l'accès au travail, pardon une fois encore de secouer ton assistante sociale, mais, je cite :
« La possibilité de travailler varie selon la stabilité des conditions d’hébergement. […] Il n’y a pas de différences notables entre hommes et femmes. »Les idées faciles sont mortes.
Mais au final ce n'est qu'un exemple. Le propos c'est que oui, il y a des inégalités entre homme et femme pour l'accès aux hautes sphères de la société. Mais il y a également des inégalités entre homme et femme en terme de violence sociale et de protection.
Au travers presque toutes les époque et les civilisations, c'est une constante que tu retrouves : les hommes sont majoritaires en haut de l'échelle ET en bas.Regarde simplement la guerre, omniprésente dans notre histoire, le schéma est toujours le même :
- les hommes sont sacrifiés par la société. Pour la guerre, pour l'exploration (pratiquement aucune femme sur les navires des Amériques), pour tout ce qui est risqué de manière générale.
- pour les motiver, la société promet à ceux qui en reviennent pouvoir et richesse.
Et ça a du sens, vu qu'en terme de société, perdre des hommes n'affecte que peu la natalité. En passant, ça explique aussi pourquoi les mariages multiples sont souvent possibles uniquement aux hommes, et pourquoi l'adultère masculin a toujours été plus ou moins toléré.
Il n'y a pas de complot, mais simplement une réalité : une société qui aurait l'inverse se serait faite manger démographiquement. D'ailleurs il y en a eu, et elles ne sont plus là.
Dit d'une autre manière, c'est un peu comme si notre société était un grand casino. Les hommes sont contraints de jouer des grosses mises, les femmes sont contraintes de jouer des petites. Certains hommes gagnent beaucoup et certains perdent beaucoup.
Le problème du féminisme moderne, c'est qu'il dénonce l'inégalité du jackpot en refusant aveuglément de voir l'inégalité des mises. Pire, il demande à cor et à cri l'égalité du jackpot, mais surtout sans toucher aux mises.
Eh bien pour moi, l'égalité ce n'est pas ça.
C'est vrai que le monde évolue, et on peut tout à fait imaginer aller vers une société où tout le monde ait accès aux mêmes choses. Vers un casino où tout le monde a à la fois le même jackpot et la même mise.
Mais ça, c'est quelque chose que nous pouvons faire ensemble, hommes et femmes, pour améliorer les conditions de vie de l'ensemble du genre humain. Au contraire, l'attitude belliqueuse et ségrégatrice des féministes modernes montre plutôt une jalousie mal placée et un refus de voir la réalité du monde qu'une véritable envie de faire progresser la société. Le sexisme anti-homme n'est pas une réponse viable au sexisme anti-femme.
Mais je comprends, il est toujours plus facile d'envie ce qu'a l'autre, que d'avoir une réflexion d'ensemble. En plus, ça mobilise plus facilement les appels aux dons et, hélas, j'ai l'impression que c'est surtout ça qui compte ces temps ci pour ces associations.
Pour conclure, j'ai un exemple de sexisme banal du quotidien :→ lorsqu'une femme frappe un homme, les gens pensent que c'est de la faute de l'homme.Ou formulé autrement :
→ Si un homme frappe une femme, c'est un salaud. Mais si une femme frappe un homme, c'est un salaud aussi.J'attends toujours les vidéos d'indignation des groupes féministes si prompts à dénoncer les préjugés sexistes.