Arvi89 (./3116) :
Je trouverais ça pertinent si on parlais de gynéco, or là on parle de cancer du sein, donc non.
Sauf que, si tu remontes le fil, j'explique justement que le coup de gueule suite à cette affiche est à prendre dans un contexte global du rapport au corps de la femme par le monde médical, son si.
Pen^2 (./3118) :
(Concernant la pénurie de médecins dans ta région ça me surprend un peu, je croyais que c'était surpeuplé ?)
Il y a beaucoup de médecins, mais par rapport au nombre de patients ça n'est pas suffisant (il y a le même problème dans toutes les grandes agglos). Que ce soit avec les spécialistes (y compris, donc, les gynécos), mais aussi avec les généralistes. Par rapport à d'autres zones, on est effectivement dans la "meilleure" tranche, mais ça ne signifie pas que ce soit suffisant pour autant.
De toutes façons, tant que la formation des médecins en France (y compris avec un travail autour du numerus clausus) n'évoluera pas, le problème sera toujours là.
Pen^2 (./3118) :
Mmmm, je ne suis pas témoin mais quand tu es sur la table d'examen je pense que tu sais à quoi t'attendre ?
Pas forcément, une auscultation peut être juste externe, interne visuelle, interne avec frottis, avec palpation... et ça ne coûte rien de dire "attention, je vais écarter", "attention, je vais entrer". Mais ça n'est pas fait (et le geste est parfois fait sans ménagement). Quand il y a une pathologie en plus, alors qu'il y a des protocoles qui peuvent être suivis (utilisation de matériel adapté ou de gel anesthésiant), tu peux être sûr que ce n'est pas respecté.
Ce qui fait qu'un certain nombre de femmes soit ne vont plus voir un gynéco, soit se font suivre (alors que ce n'est pas du tout l'objectif) par un ou une sage-femme (cela dit, les sages-femmes sont habilités à un certain nombre d'actes, comme par exemple la pose d'un stérilet).
Pen^2 (./3118) :
C'est ce qu'on lit sur tweeter mais concrètement, qui juge que c'est nécessaire ? La patiente ?
Non, ce sont les statistiques régulièrement remontées par les études. Mais ce n'est pas parce que quelque chose est su et connu que c'est appliqué (il a fallu par exemple près de 20 ans pour qu'il y ait un recours moins systématique à l'épisiotomie pour les accouchements, alors qu'il était su et reconnu que c'était un geste inutile dans la très grande majorité des cas, qui créait beaucoup de complications par la suite, et qui n'avait pour objectif que de faciliter le travail de l'obstétricien - et encore, il y a encore des praticiens/des établissements où les statistiques restent mauvaises sans raison).