pedrolane (./3602) :
Pour en revenir au début, c'est l'insistance qui constitue du harcèlement à mon sens, et un simple non, même sans se retourner, est bien suffisant à te faire comprendre que tu importunes l'inconnu(e), alors qu'un mutisme peut aussi être interprété comme si l'inconnu ne t'avait pas entendu, parti qu'il était dans ses pensées.
Je ne trouve pas que le mutisme soit une "réponse" claire
Le problème du harcèlement de rue (qui encore une fois n'est PAS le même que la harcèlement au travail ou ailleurs) c'est qu'on n'a pas que UN mec qui insiste mais une multitude. Tout le temps. A la fin la fille elle en a marre de justifier son refus à chaque fois. Les mecs ils s'en foutent, ils ont rien de mieux à faire. Des fois, plus elle se justifie plus le mec insiste et le ton finit par monter. On en arrive vite aux menaces et insultes. Au bout d'un moment elle se justifie même plus. Elle préfère ignorer, s'en aller et subir des insultes qu'elle aurait de toutes façon subies.
On peut imaginer un quartier gay entre chez toi et ton boulot. A chaque fois que tu le traverses t'as pleeiiiiin de gays qui te font des avances insistantes. Les premiers jours tu seras peut-être flatté, mais ça va vite te faire chier. Tu vas dire non, ils vont insister, tu vas encore dire non ils vont t'insulter. Parce que t'en as ils sont tellement cons que dès que tu dis quelque chose ils vont le prendre comme une ouverture au dialogue, même quand tu dis "mais casse-toi connard tu m'emmerdes!".
Bah à la fin tu te tais et tu files droit. Mais tu vas quand même pas changer ton chemin, parce que contourner le quartier gay te ferait perdre beaucoup trop de temps sur tes trajets.