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NilLe 13/01/2018 à 08:05
Pen^2 (./3649) :

Si tu trouves pas agressif, par exemple, un gars qui veut te casser la gueule parce que ton regard a croisé le sien par hasard... ou qui te vole un truc dans ta voiture, ou ta voiture, ou ton sac, ou ton téléphone, ou rackette ses camarades quand il débute dans le métier, ou... pour revenir dans le sujet, importune les demoiselles dans la rue... cheeky
Euh si, je trouve ça agressif, bien sûr smile Je suis juste très circonspect sur le fait de nommer ces gens-là des racailles (tout comme j'ai été circonspect sur l'usage du mot "porc", tout comme j'ai trouvé bizarre l'emploi de "racaille" par Sarkozy à l'époque dans la mesure où le terme n'était pas adapté).

Brunni (./3656) :
. Je pense aussi que citer un truc qui est arrivé y a 5 ans comme un problème de société est... ridicule. L'important c'est que pour toi même tu réalises que tu n'aurais jamais dû accepter la situation, pas plus il y a 5 ans que maintenant, et que tu agisses dorénavant à la lumière de cette prise de conscience. Et c'est dans ce contexte, et SEULEMENT celui-ci, que je soutiens la démarche, de faire prendre conscience aux autres que CERTAINS comportements sont inacceptables. Le fait d'approcher une inconnue dans la rue sans insister et sans agresser n'est PAS inacceptable, même si cette fille s'est déjà faite aborder 30 fois aujourd'hui (et ça je peux te dire de dizaines et dizaines de témoignages que c'est entièrement faux, aucune femme en France ne se fait aborder 30 fois par jour ni même 10, à moins d'avoir un fashion clairement extrême).
On est d'accord sur un point : ça n'aurait jamais dû être accepté (mais il y a fort à dire sur l'image de la femme au cours des 40 dernières années ; pas le temps de développer ici, mais il y a eu une période d'une grosse dizaine d'années où les femmes ont mis entre parenthèses certains idéaux - il y a des contextes économiques, sociaux et générationnels - en gros entre 2000 et 2012, et on se prend aujourd'hui un retour de bâton parce que certains ont profité de la situation).

Brunni (./3656) :
Ouais Nil entre nous t'as des définitions bizarres quand même, et parfois on a vraiment l'impression que tu joues sur les mots.
Un mot, c'est hyper important. Je ne vais pas citer Camus (enfin, si "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde."), mais je suis persuadé qu'à utiliser un mauvais mot, on peut faire déraper une situation.
D'ailleurs, j'ai parfois eu à reprendre certains amis et certaines amies dans le cadre de discussions autour du féminisme, en particulier sur le fait d'employer "les hommes" au lieu de "des hommes", mais aussi "les hommes" au lieu de "des hommes et des femmes".