7494Fermer7496
BrunniLe 20/05/2025 à 12:30
J'ai pas tout lu mais "menhera" ça vient de "malade mental". Mais c'est vrai que c'est une forme de pop-culture désormais, comme jirai-kei ("champs de mines", en rapport avec le côté adorable puis aléatoirement explosif de leur caractère). C'est un peu le défaut qui ressort de la culture très stricte et peu inclusive du Japon, si elle est fantastique pour ceux qui s'y conforment, on a des sous-cultures qui se créent facilement pour regrouper tous ceux qui dévient trop, et celle-ci par exemple, promeut litéralement le trouble de la personnalité (borderline personality) comme un critère d'appartenance, un truc cool. Et quand tu sais comment l'influence marche à l'école, tu te doutes des effets.

Nhut (./7494) :
On a des demi-folles sous nos latitudes aussi mais il me semble que là-bas c'est encore plus grave et vicieux.
Pas besoin de comparer avec nos latitudes. C'est vrai que c'est triste tous ces poulets sans tête qui volent vers ces « meilleures latitudes ». Si j'ai appris une chose, c'est que c'est une bonne pratique de remettre en question ce que « tout le monde trouve mieux », par exemple que le Japon est objectivement plus civilisé, que la mer c'est top, qu'on aime le beau temps le chaud, que les gens chauds et accueillants aussi c'est bien, etc. ce qui fait que pour un européen, probablement que l'Espagne est l'endroit parfait où on devrait tous vouloir aller vivre.

Mais comme tout élément positif, ça vient toujours avec un côté négatif, donc il faut essayer de comprendre à minima comment le côté négatif peut être appréciable, avant de conclure que c'est de la merde. C'est un exercice mental hein surtout, mais dans l'exemple ci-dessus ça voudrait dire essayer de comprendre comment l'inverse (niveau mer, chaleur du climat comme des gens, etc.), disons la Suède, on pourrait trouver ça BIEN. Une fois seulement qu'on a compris ça, on peut juger objectivement, mettons, l'Espagne, et conclure avec nos propres sensibilités. Et, en tous cas pour moi en tous cas, j'ai remarqué que ce que « tout le monde aime » est bien souvent fallacieux. Par exemple oui la mer, la chaleur, les gens accueillants c'est bien, parce que ça fait penser au farniente, à la facilité de se faire des contacts, la capacité d'être bien traité partout malgré une relative antipathie ou un manque d'efforts, etc. et ça signifie aussi que ces endroits attirent tous les princes de l'hédonisme, et ça a tendance à devenir une belle dystopie assez vite avec la globalisation — cette même globalisation qui te permet de contempler le fait d'émigrer en premier lieu. Sans compter qu'aucune société ne peut fonctionner bien si le farniente est vraiment si commun que ça… donc il doit y avoir autre chose derrière.

Je pense que beaucoup de gens qui fuient leur pays natal pour le Japon ont le même genre de raisonnement foireux : au Japon ils ont l'impression qu'on les chouchoute, que les gens sont non-dangerereux, que le service est top (alors que c'est surtout qu'ils viennent avec leur argent d'occidental, une fois ajusté au coût de la vie la différence est minime, et là aussi le prix souvent plus élevé des services en Europe va avec une meilleure rétribution du salarié, ce qui à tour encourage les gens à se lancer, plutôt que, dans les pays asiatiques par exemple, devoir les couler derrière des tonnes de pression sociale et d'appauvrissement d'une autre forme), etc.