Zerosquare (./10) :
ne pas aller voter, c'est aussi pour envoyer le message "vous ne méritez même pas que je me déplace pour vous élire". Ce qui est encore plus sec que de voter blanc.
A mes yeux, "faire l'effort" d'aller voter, pour au final mettre blanc ou nul, c'est un message plus fort que juste rester chez moi : ça veut dire que je me soucie suffisamment du fait qu'on m'offre de m'exprimer pour le faire -- mais que les choix offerts ne me conviennent pas.
Il m'est même arrivé plusieurs d'aller jusqu'à la gendarmerie quelques temps en avance pour faire une procuration, pour au final faire voter blanc/nul à la personne que j'avais choisi pour me représenter.
Arvi89 (./13) :
Sauf que si tu votes blanc, au final la réponse c'est : "T'as voté blanc mais on en a tellement rien à foutre qu'on va même pas en parler", car il me semble qu'on ne sait jamais combien de votes blanc il y a eu. Alors que l'abstention ça on sait, on ne parle que de ça à chaque fois, ça a au final plus de valeur.
Le problème est surtout là : les media donnent plus de valeur à ceux qui restent chez eux (que ce soit parce qu'ils en ont rien à foutre ou parce qu'ils ne sont pas satisfait des choix proposés -- ce qui sont deux messages très différents qui sont joyeusement mis dans le même paquet au passage) qu'à ceux qui vont voter et expriment leur mécontentement avec les choix proposés. Et après, les medias / les politiques les ignorent en disant "de toute ils s'en foutaient".
Peut-être parce qu'il y a tellement plus d'abstentions que de blancs/nuls ?
S'il y avait 50% (ou 40% ou 60%, peu importe) de blanc/nul, si la moitié de ceux qui peuvent voter faisaient l'effort de le faire et d'exprimer leur mécontentement, peut-être (je dis bien peut-être) qu'au bout d'un moment, ça finirait par bouger ?