99Fermer101
veryLe 12/05/2016 à 20:47
Yoshi Noir (./94) :
mais un débat d'idées, ça marche pas à coups de « c'est évident » et de « j'ai la flemme ».
Pour pouvoir débattre, il faut néanmoins partager un minimum de pré-requis intellectuels communs : par exemple donner le même sens aux mêmes mots, partager des mêmes notions élémentaires sur l'histoire, les concepts politiques, etc. Ce qui permet de s'écharper ensuite sur un point ou deux qui font débat.
Car sinon, avec une sorte de méthode hypercritique poussé jusqu'à l'absurde, tous les deux mots tu peux demander "Source ?".*

Exemple :
La Révolution [ quelle révolution ? de qui ? contre quoi ? Sources ? ! ] française [ définir et situer le pays ! Sources ! ] de 1789 [dans quel système calendaire ? Sources ! ], en abolissant les privilèges [quels privilèges ? de qui ? donné par qui ? Sources ! ], a porté un coup fatal [ dramatisation gratuite non scientifique !] au système, à la fois réglementait et social, des corporations [ Sources ? définition de "corporation" ]


Donc ouais, j'estime que je n'ai pas besoin de sourcer quand je rappelle un fait bien connu depuis des années en politique. Car à ce rythme-là il va falloir faire une note de référence tous les deux mots. Le lecteur inculte peut toujours faire une recherche sur google, et s'il ne trouve pas, demander, sans le ton inquisitoire de Source ? (car ce n'est pas comme ça que marche un débat d'idée tongue )

Yoshi Noir (./96) :
Pourquoi les mouvements de gauche (type Syriza, Podemos, les travaillistes avec Corbyn) gagnent de plus en plus de terrain en Europe de l'Ouest, mais pas la France ?
Y'a la réponse immigration/ethnique, qui est vraie, mais il y a aussi la question de la stratégie de rupture. Méluche n'en a aucune donc il n'est pas crédible. Alors qu'un nouveau parti avec de nouvelles têtes, qui dit "on va faire ça ou ça d'interdit pour le moment pour pouvoir changer et mener telle politique", c'est bien plus crédible. (cf Syriza avant qu'ils ne trahissent )


* : en fait c'est assez marrant parce que l'on a tenté de faire ça en science, en maths plus précisément. Par exemple tout ce qui se rapporte aux preuves automatiques/vérifications de preuves, etc. Eh bien le résultat, c'est que quand on fait étape élémentaire par étape élémentaire, le tout justifié à partir de l'axiomatique de départ, le moindre petit théorème que des bac+2 prouvent en 10 lignes fait trois cents pages grin
Bref, si ça peut avoir un sens de faire ça avec des machines, c'est complément impraticable pour les vrais humains.