Kevin KoflerLe 07/08/2015 à 12:49
Bah, en pratique, on a quand-même des réfugiés qui arrivent, il y a des renvois d'après Dublin III (et des personnes qui protestent régulièrement contre ces renvois, je fais partie de ces personnes), mais il y a aussi en pratique 2 chances d'éviter ce renvoi:
1. si on ne se fait pas choper et enregistrer dans le pays de passage, une déportation Dublin III n'est pas possible (et les pays de transit n'ont pas intérêt à contrôler les réfugié(e)s, donc les gouvernements des autres pays leur reprochent souvent de faire exprès de ne pas contrôler correctement, mais ça reste quand-même de la pure chance, parce qu'il y a malheureusement toujours des contrôles, même quand c'est contre l'intérêt de tout le monde, le pays du passage comme le ou la réfugié(e)).
2. si on reste 6 mois dans le pays Y, la responsabilité passe au pays Y, une déportation Dublin III vers le pays X n'est plus possible. Mais ça aussi, on ne peut pas compter dessus parce que bien sûr le pays Y va essayer de déporter les gens avant que les 6 mois passent.
Bref, c'est comme une loterie, il y a des réfugié(e)s qui arrivent à rester dans les cas 1 ou 2, mais il n'y a aucun droit à ça. C'est vraiment une situation idiote qui n'aide personne, sauf les gouvernements d'Allemagne et d'Autriche qui veulent repousser tout sur Hongrie et Italie. (Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi les pays frontaliers ont accepté de signer ces accords. Je suppose que c'était le même genre de chantage que pour les finances de la Grèce.)