Yoshi Noir (./203) :
Bis repetita : quand tu milites pour un changement de paradigme majeur, c'est que tu as *normalement* un plan derrière. Farage n'avait rien de tout ça. Il part avec le travail à moitié de fait, et c'est un gage de sérieux pour toi !?
L'indépendance est un projet autonome en lui-même, suffisamment grand pour rassembler des camps différents qui peuvent vouloir, ensuite, établir des politiques différentes. Il y a donc, au fond, un sens à se battre pour l'indépendance, et ne plus s'occuper de politique ensuite. Voilà pour la question théorique.
Pour l'aspect pratique de notre cas concret, c'est encore plus simple : c'est le parti conservateur qui est au pouvoir, et qui va y rester. Quoique que Farage dise, pense ou veuille, ce n'est pas lui qui va diriger la suite. Par ailleurs sa démission de l'UKIP, dont le seul but était de sortir de l'UE, ne veut pas (encore) dire qu'il se retire entièrement de la vie politique, puisqu'il a même dit accepter un ministère dans le futur gouvernement. (qu'on ne lui proposera jamais à mon avis, mais passons )
Pour ton histoire des 350 millions de £, il apparait que c'était un slogan de campagne de la campagne du
Vote Leave, où il n'était pas tout seul. Visiblement ça ne vient pas de lui, mais faire campagne dans une coalition exige nécessairement des compromis. Si c'est tout ce que tu as trouvé sur lui (une vague promesse de campagne d'une collation hétérogène...), que dire des autres homes politiques, qui mentent comme ils respirent, et font sciemment l'inverse de ce qu'ils annoncent, depuis 40 ans ?
Maintenant que le vote est passé avec succès, la coalition a éclaté et chacun rejoint son camps politique : il est évident que Farage se situe très loin des travaillistes pro-brexist, pour ne pas parler des gens plus à gauche.
Bref, d'une part, oui, comme l'explique J. Sapir, faire une coalition indépendantiste entre partisans pour le reste opposé a du sens (car l'objectif est un intérêt supérieur ), et oui, le référendum et la campagne se sont organisées tellement vite, les brexit-eurs présentés comme minoritaires tout le temps, que l'on a l'impression que l'après-Brexit n'a pas été assez pensé assez. ( ce qui, vu qu'ils ne sont pas dans l'euro, et qu'ils sont en position de force pour négocier, n'est heureusement pas si grave pour eux )
Cette expérience doit être un enseignement pour toutes les forces continentales qui aiment la liberté et veulent quitter l'EURSS tyrannisé par Merkel-Schauble : il faut au moins prévoir un programme commun de transition (mais ça demande d'avoir le pouvoir, en plus du référendum ) bien ficelé (en particulier pour sortir de l'euro ).