997Fermer999
veryLe 23/01/2017 à 20:45
Kevin Kofler (./996) :
Et n'as-tu pas peur que Trump commence une guerre mondiale avec la Chine? fear Il y a non-seulement le conflit économique que tu décris, mais aussi le conflit au sujet de Taïwan, le conflit du contrôle de la Mer de Chine méridionale (où Trump veut empêcher à la Chine d'accéder à ses propres îles artificielles, par la force fear).


Il va un peu refroidir les relations US avec la Chine, c'est certain, mais je ne pense pas que ça ira aussi loin que l'hystérie anti-russe style guerre froide (avec le même genre d'intox et de maccarthysme) qu’engendrait la dernière administration sur la fin. S'il réussi à les séparer des russes, il est même possible qu'il leur lâche du lest sur la mer de Chine et la zone d'influence chinoise tant que ça ne va pas trop loin.


Kevin Kofler (./996) :
Plus sérieusement, il y a difficilement plus néo-con qu'un milliardaire qui remplit tout son cabinet d'autres milliardaires et de lobbyistes de Goldman Sachs. roll

J'avoue que ses choix de mecs de GS sont très décevants, mais néanmoins en politique étrangère c'est l'inverse même d'un néo-con. En bref un néo-con c'est un ultra-interventioniste (méthode Bush avec l'armée, ou méthode Obama avec la CIA et les renversements de régime) qui veut re-modeler tout pays s'opposant à l'Empire mondial américain, et qui pense que le règne de l'empire US sur le monde est d’essence divine (ou presque, cf. destinée manifeste ). On en trouve chez les démocrates et chez les républicains en nombre équivalents, ils squattent tous les postes qui ont à voir avec la politique étrangère.

Trump a coté, si on en croit ses déclarations (répétés), c'est plutôt, dans une très vielle tradition américaine, un certain isolationnisme: il a déclaré que les coups d'états et changements de régimes initiés par les US étaient inutiles et dangereux (cf. discours de victoire électorale ), bref en deux mots il est pro-buisness et pro-américain, mais il pense que la politique néo-con est devenue folle et va contre les intérêts US (du moins, du peuple américain ). En gros pour lui, l'empire et ses opérations de pacification en bordure ne sert à rien si ce n'est à être couteux et à ruiner son centre, les USA. Ce qui est certain c'est que, même dans une optique néo-con, ça a été des échecs à répétition (Lybie, Irak, Syrie, Ukraine, Géorgie, etc. )

Du coup, pour le reste du monde, je pense qu'effectivement Trump était bien préférable à Hillary. (modulo sa politique bancaire, mais bon avec ou sans lui le système était déjà assez pourri pour faire un 2008-like en 10 fois pire un jour, reste à savoir quand : un ponzi humain, si les gens y croient assez, ça peut durer longtemps ! Et est-ce que Hillary, soutenue par Wall Street, aurait régulé ça sérieusement, en crevant la bulle US ? j'en doute ! ... ... )

J'ai l'impression que Trump avait effectivement surtout le soutient des militaires, et qu'il est tranquillement en train d'acheter le soutient corporate, le big-buisness, entre les nominations d'anciens de Goldman et ses promesse de baisse d'impôts sur les entreprises. Si la CIA n'arrive pas à le dégager vite fait, et s'il n'y a pas de crises financière rapide, il pourra alors s'installer confortablement et se faire réélire dans un fauteuil.