Pourquoi je n'étais pas à l'AC 2017
J'ai longtemps réfléchi à me demander si je pouvais en parler, j'ai longtemps pesé le pour et le contre, et au vu de ce qui m'est arrivé, je pense que je dois vous livrer mon témoignage que je mets sous box au cas où Google ferait de la merde.
TL;DR : Vos COGIP sont les meilleures au monde, parlez-en toujours positivement ou sinon gare.
Même si vous partez en de très mauvais termes avec votre COGIP, mais alors vraiment mauvais, hein, au point que votre santé mentale s'en retrouve altérée et qu'une action aux prud'hommes était la seule porte de sortie viable, trouvez toutes les forces possibles pour vous reconstruire et vous faire suivre par un psy, quitte à vous ruiner encore plus par la suite. De toutes façons, votre COGIP n'est plus là pour vous soutenir et ils n'en ont rien à foutre, un employé de perdu, dix qui poussent derrière.
Un jour, j'ai commis l'erreur de parler à un collègue dont notre point commun était d'avoir travaillé dans une première COGIP, que j'appellerai COGIP1. J'en ai parlé en très mal au point d'en parler comme un hooligan. POUR SIMPLIFIER.
Manque de bol, j'ai été dénoncé et ça a été remonté au sein de ma COGIP actuelle, que j'appellerai COGIP2. J'ai donc été convoqué, et ils m'ont fait signer de force un papier comme quoi j'avais bien dit ce que j'avais dit et que ça resterait entre les murs de COGIP2. Sauf que c'est remonté encore plus haut que je ne le pensais et le jour même, je me fais mettre à pied. Je reçois dans la foulée une LRAR signifiant cette mise à pied ET une convocation auprès du big boss de COGIP2 pour un « éventuel » licenciement. Une lettre deux-en-un.
Une semaine plus tard, la police débarque chez moi et m'interpelle. Elle saisit mon PC, mon téléphone portable et mon iPad afin de voir si je n'avais pas visité des sites permettant de fabriquer des choses louches. Elle me place en garde à vue. 24 heures où je ne comprenais absolument pas ce qui se passait, et où pour la première fois de ma vie j'étais traité plus bas que terre. Un cauchemar. En l'espace d'une journée, j'étais devenu le nouveau Mohamed Merah ; COGIP1 avait porté plainte contre moi pour « menaces réitérées de destruction dangereuse pour les personnes », commises entre février et mars de cette année. Comme j'ai signé le papier plus haut, la réitération est avérée et l'infraction est constituée, pan sur la truffe.
Et en ces temps d'État d'Urgence, ils ne m'ont pas loupé. Même si la police ne trouve rien dans mon téléphone et ma tablette, mon PC reste saisi. Un autre de mes torts est d'habiter à côté d'un quartier connu pour être une plaque tournante de la drogue et du djihadisme. COGIP1 a affirmé que j'étais un terroriste en puissance, que je savais fabriquer des engins dangereux (moi qui ai peur d'un fer à souder !) et a récolté des témoignages en ce sens (Témoignages dont j'ai ignoré la teneur jusqu'au mois de juillet. C'est là que tu te dis que quand Maître Eolas tire à boulets rouges sur la garde à vue qui chie sur les droits de la défense et qui rêve d'avoir l'accès intégral au dossier à la première minute, ce n'est pas une lubie d'avocat qui veut défendre les salauds, c'est la *réalité*). Pire encore, COGIP1 a même soudoyé COGIP2 qui leur a envoyé ce foutu papier que j'ai signé et qui leur a permis de me poursuivre pour ça.
Les preuves ultimes de ma dangerosité et que j'allais passer à l'acte incessamment sous peu ? Des accès de colère, un clavier qu'on m'accuse d'avoir sciemment cassé et qui ne sera jamais montré ni aux policiers, ni à la justice, et un post-it que j'ai écrit il y a trois ans (!!!) en quittant COGIP1 de rage et que cette dernière a conservé durant TOUT CE TEMPS.
COGIP2 m'avait dans le pif, ne savait pas comment me virer, et a donc trouvé cette excellente occasion pour tenter de me griller définitivement dans la profession. Propre et efficace.
J’ai fait l'objet d'un contrôle judiciaire. Six mois à pointer au commissariat les mardis et les samedis dans un patelin complètement excentré. Six mois pendant lesquels même les policiers se demandaient ce que je foutais là. Six mois pendant lesquels tout projet était fortement contrarié. Mais j’ai tenu bon et maintenant je vois l’avenir avec un regard plus radieux, même si Macron & compagnie trouveront le moyen de nous faire retourner au joyeux temps de Germinal. Et je viens à peine de récupérer mon PC. Un i7-5820k avec 16 Go de RAM, merde.
Qu'on ne me parle plus de juges rouges, de justice laxiste et de Taubira-démission, la justice fait son boulot. Pas de la manière la plus élégante, mais elle le fait. Il suffit juste de dire d’avoir peur. Ce mot est la clé pour obtenir réparation.
Maintenant, vous êtes prévenus.