76Fermer78
NilLe 30/08/2004 à 16:42
Et tu oublies une composante essentielle (enfin deux) :
- l'effet de groupe (le pire exemple étant le massacre Utus/Tutsis au Rwanda)
- la vision face à l'ennemi. Durant toutes les guerres, il y a eu des exactions atroces. C'est normal, l'ennemi, c'est celui contre qui on se bat. Et en plus, quand on en attrappe un, il paye pour les autres. C'est la guerre, c'est laid, c'est atroce, mais c'est la guerre. Ce que les américains ont oublié, c'est que la guerre, c'est sale, et quand on envoie des hommes (et des femmes) venger quelque chose, il ne faut pas s'étonner s'il y a des débordements. Le problème, c'est qu'à l'heure actuelle, parce que les médias ne nous montrent la guerre sale que comme étant quelque chose de lointain, on a l'impression qu'en tant que pays civilisés, il n'est pas possible qu'on soit capable d'atrocités, donc qu'on est capable de faire une guerre propre, qui soit même un bienfait pour l'humanité. Ce que Michael Moore montre, c'est pas que les américains sont pires que les autres, mais qu'ils ont crée une guerre en oubliant ce qu'était la guerre. Pire encore, ce sont les supérieurs de l'armée qui ont oublié ce que c'était, comme si une guerre pouvait être jolie et propre. Dans une guerre, il y a des combats, du sang, des interrogatoires, des exactions, et c'est pas parce qu'on est civilisé que ça changera. Si on est civilisé, on ne fait pas la guerre, la nuance est là. La seule force aujourd'hui qu'on puisse qualifier de "force de paix" est la force des casques bleus. Et encore, bien souvent on envoie sur le terrain des gens qui sont idéologiquement éloignés du conflit pour éviter les débordements.