finLe 09/11/2005 à 17:36
Cette après-midi là, il faisait chaud. Très chaud, plus que les autres jours même.(=*décor planté*)Cette journée était comme le paroxysme de cette saison. Les gens étaient ammassés dans chaque parcelle d'ombre qu'ils trouvaient.
Le soleil était si dense qu'il brûlait les peaux, la chaleur si intense qu'elle rendait indolent. C'était comme cela chaque été, les plus faibles périssaient sous les rayons.
Un seul en contact du soleil avec la peau plus de 3 minutes et 18 secondes faisait appraître un brûlure immédiate du premier degré.
Ainsi, cette saison permettait d'élaborer un tri naturel parmi la population et de garder les plus résistants.
On prenait bien soin de donner le moins d'eau possible aux handicapés, aux personnes agées et aux dépressifs.
Ces personnes étant un fardeau pour la société, et l'eau se faisant de plus en plus rare.
Les chances de survie diminuaient au fur et à mesure que les réserves s'estompaient.
Les arbres se faisant rares, le manque de place était un problème inhérent. On voyait de temps à autre quelqu'un repousser du cercle d'ombre, que les autres avaient estimer comme de trop.
Spectacle drôlement pathétique.
L'élu à bout de force ne pouvait émir se hurlement (tant mieux car le bruit est énervant), tentait en vain de rejoindre la masse qui l'avait rejetté, mais sa peau s'érosait progressivement. On voyait apparaître des cloques et des lésions, puis des lambeaux de peau se détachaient, l'homme devenait noirâtre, puis, après un certain temps d'exposion au soleil, son corps entier finissait par prendre feu.
Le corps calciné était indistinguable des centaines d'autres rejetés ayant subi le même sort.
Ce destin, d'un commun tragique, n'avait pas lieu d'être pleurer. Les gens avaient déjà bien assez de s'occuper d'eux que de s'attrister sur les autres. De plus, leur apathie causée par la chaleur ne leur permettaient ni de rire ni de pleurer.
Il fallait attendre.. Attendre la fin de cette journée pourtant banale.