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The_CUrELe 10/01/2021 à 02:21
Je déterre ce thread pour dire que j'ai lu l'intégrale des nouvelles de Phillip K. Dick entre 2019 et 2020, soit cinq tomes de plus de 300 pages chacun de toutes les nouvelles qu'il a publiées dans des magazines, certaines ayant servi de prototype à ses romans (dont Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques, Dr. Bloodmoney, À remonte-temps).
Et quasiment à la suite, sans réfléchir d'un volume à l'autre tellement j'étais dans ma zone.

Je me suis aussi parfumé du Van Vogt.
Précisément Les Armureries d'Isher, À la poursuite des Slans et les trois volumes du Ā.
Et à chaque fois derrière y a un être supérieur qui guide l'humanité malgré elle vers le bonheur, et en plus dans Ā y a toute cette propagande sur la Sémantique Générale, une espèce de Savant-Cosinus-erie sur le sens des mots et la logique qui en fait est une espèce de branlase analytique et c'est ça qui permet au héros, avec son deuxième mini-cerveau qui lui permet de (se) téléporter, de triompher, qu'il est plus rationnel que tout le monde parce qu'il pense sans émotions, dans la pure vérité du sens.
Bon il a aussi plusieurs clones dans lesquels sa conscience se charge en cas de besoin, parce qu'évidemment il est le projet de surhomme des génies du Ā contre la conquête stellaire d'un empire à la fois hyper-sophistiqué et évidemment barbare et rétrograde.
Les Slans est peut-être le pire du lot tellement il m'est apparu arythmique et une des révélations finales me semble hautement discutable.

Le premier Ā a été traduit par Boris Vian, très bel effort mais alors c'est que même en anglais c'est écrit de façon linéaire et jamais la trame n'est prévu pour être cohérente, étant donné le temps démesuré passé sur des pignolades et comment d'autres passages sont expédiés. Et ceci est valable pour les trois récits cités.

BONUS: le grand méchant des deux premiers volumes de Ā est roux.
Vous en conclurez ce que vous voudrez.

Dans les deux cas j'ai trouvé Van Vogt à chier alors que j'avais bien aimé son recueil de nouvelles Les Monstres.
Et là par contre je me suis forcé parce que je voulais avoir le cœur net, savoir si c'était mon imagination ou si c'était bien nul jusqu'au bout.

Enfin je me suis replongé dans l'intégrale Delphi de Lovecraft, je relis toutes ses histoires, y compris celles que je connais déjà, si le style a mal vieilli et se révèle souvent lourd, il y a quand même un don pour créer des ambiances qui font imaginer la peur.