Je te dirai que ceux qui chougnent viennent de gros groupes transnationaux, formés dans les GEC, et que là-bas, entrepreneur/gestionnaire/directeur de board c'est pareil, les PME chez eux c'est une bizarrerie folklorique, ou une aventure pittoresque pour entrepeneurs bien rôdés au big business (donc une PME est faite pour être à terme rachetée par le big business).

Niel c'est surtout un gestionnaire et un commercial, ne t'y trompe pas, il ne chougne pas parce qu'il a mis en place une comm' à base de faux anticonformisme, il ne se plaint pas directement, il accuse les concurrents d'être des ordures.
Mais quand on a dans son triumvirat d'investissement un mec comme Pigasse, ça serait bien de pas trop la ramener. Franchement? Il faut s'en méfier comme de la peste, c'est totalement irresponsable d'insulter Orange quand ton réseau dépend de lui, ses chiffres et accusations sont à moitié truqués, c'est un baratineur chevronné, il n'est ni fiable ni digne d'une écoute adorante. Il a fait ça pour jouer sur l'énervement du consommateur en période de crise et d'inflation, mais il n'a pas les moyens d'assurer ses promesses. Il s'en fout d'ailleurs, il temporise, il trouvera une autre combine, la preuve il allait racheter SFR ou Bouygues, ah et en fait non, alors un bout de AOL/Time Warner, ou peut-être pas, maintenant LCI, ou pas, où va-t-il trouver quelque chose à faire coter, sur lequel spéculer avant que ses projets douteux se pètent la gueule (42, son école d'informatique pourrave, je me rappelle qu'il était question qu'il fonde une business school aussi, encore plus de fumisterie).

Il faut l'entendre, mais rester très critique, il reste dans le big business (BNP, son trio avec Pigasse et Bergé, a quand même acheté Le Monde, massacre au passage Courrier International pour soutenir le canard-mère, font de l'investissement spéculatif, moi je dis méfiance des rebelles anticonformistes qui sont totalement dans tous les codes et canons du système qu'ils critiquent, ça veut dire qu'ils ne cherchent rien que leur profit).

Enfin, sache que la CGPME se trimballe une envie de pénis grosse comme ça vis-à-vis du MEDEF, et que son président à tendance à vouloir aligner le traitement des PME sur celui des grosses boîtes, jusqu'aux mêmes largesses et bassesses.
Donc les entrepreneurs modernes sont majoritairement en train de ruminer les mantras du big business même s'ils ne leur sont pas du tout adaptés, et la tendance ne change que très lentement, la faute aux organismes de formation, aux lobbies, aux politiques géo-économiques, et j'en passe, qui se sont alignées sans discuter sur le modèle ethnocentré américain qu'on nous a imposé partout avec la transnationalisation des capitaux et la progressive destruction de l'idée même d'une relation État(s)>Entreprise(s), pour en faire une relation équivoque Entreprise(s)>=État(s), puis univoque Entreprise(s)>État(s).