The_CUrELe 27/10/2014 à 17:57
Sauf qu'Arlette y croyait sincèrement, sans mauvaise foi ni calcul, et que les classes supérieures jouaient déjà à ça, la grande bourgeoisie et les vestiges encore riches de l'aristocratie ont toujours été apatrides et transnationaux, tout repose sur le capital social et les alliances claniques. Tu grossis trop le trait et tu prends des raccourcis foireux.
Le mythe de l'entrepreneur est récent, une bonne partie de la logique qui a fait avaler ce système n'a pu exister que par l'anticommunisme, et la façon dont des gens aussi délicieux que Von Hayek ont caviardé Adam Smith pour mieux vomir sur Marx et Keynes et rejeter tout socialisme comme collectivisme oppressant et coercitif.
Le big business a dû attendre Clinton pour faire sauter une loi du New Deal qui interdisait de fusionner banque d'affaires et banque de dépôt, c'est une accélération assez recente qui a pris ses racines dans les années 70, et a accéléré au fur et à mesure que la mort de l'URSS et du stalinisme, et du maoïsme en cours de route, tuaient toute possibilité de proposer d'autres hypothèses que le capitalisme libéralisé, qui bien sûr devait être le moins réglementé possible.
Y a tout un système idéologique très bien expliqué par Michéa dans L'Empire du Moindre Mal, j'ai pas le temps de l'expliquer plus en avant, mais je dirai que les mécaniques mises à nu par Marx (baisse tendancielle du taux de profit, temps de travail socialement nécessaire, chômage structurel, concentration des capitaux) sont les armes par lesquelles on a imposé les dogmes du marché libéral actuel.
Quant aux professions réglementées c'est pas une volonté directe du gouvernement, c'est l'Europe qui pousse à la dérèglementation, pour faire comme en Angleterre ou en Allemagne, ou y a en gros plus de notaires, mais des avocats.