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MeowcateLe 23/08/2015 à 23:15
Maître Eolas a un billet en post-it sur ce sujet. Pour résumer en gros : il est du devoir de l'État de fournir un avocat à ceux qui n'en ont pas, les commis d'office, et ceux-ci ont pour tâche de confirmer l'innocence de leur client ou, s'il plaide coupable, d'en réduire au mieux la plainte. "Confirmer", car en France on a la présomption d'innocence.
Eolas parle aussi de clients qui inventent des histoires de ce genre devant leur avocat, persuadés que si leur avocat les croit, le juge les croira aussi. Or un avocat a besoin de savoir toute la vérité, même si le client est coupable alors qu'il se dit innocent, pour organiser au mieux sa défense. C'est au procureur de prouver la culpabilité.
Sortons donc un peu des clichés des avocats véreux qui expliquent à leurs clients comment contourner les lois : il est très probable que cet homme ait expliqué l'histoire telle quelle, que son avocat y ait cru de suite ou qu'elle ait cherché à avoir une vérité plus crédible mais qu'elle n'a rien pu tirer de lui. Au final, elle ne peut inventer l'histoire, si son client dit que ça s'est passé comme ça alors elle doit faire avec, même si c'est totalement bancal.
Notons d'ailleurs qu'il s'agit d'un avocat commis d'office, c'est important. Dites-vous qu'un avocat privé, s'il trouvait cette histoire totalement bancale, serait peut-être enclin à refuser l'affaire, parce que ce n'est jamais bon pour son commerce d'accumuler les défaites si ses clients font tout pour lui mettre des bâtons dans les roues.

tl;dr : l'avocat n'y est sans doute pour rien, mais est obligée d'organiser sa défense avec cette version. Elle ne dit pas "je crois que" mais "mon client raconte que".