Autant pour moi oui. Ayant mal compris ce point, je viens de faire le tour de plusieurs sources :
En somme, les syndicats ont cherché à ruser en faisant coïncider des jours de grève avec des jours de repos que la SNCF doit payer. Cependant cette dernière a considéré que ces grèves à-la-suite constituent un même mouvement de grève (leurs revendications ne changent pas, ces grèves sont faites pour les mêmes motifs), ce qui fait que le paiement de ces jours ne serait pas total. Ce qui se fait pour les grèves courtes, ne se fait pas sur une période prolongée. Les syndicats protestent en avançant que les mouvements étaient séparés dans le temps, mais le tribunal a validé le raisonnement de la SNCF (ce sont les syndicats qui ont choisi d'étendre ainsi en de multiples grèves pour une guerre d'usure plutôt qu'un gros mouvement d'un coup).

Ma remarque initiale me reste valide, bien qu'elle ne s'applique pas ici. C'est en fait surtout dans le privé, de mémoire, qu'il peut arriver cette idée de faire payer les jours de grève parce que (en gros) "le patron n'avait qu'à céder plus tôt, tant pis pour lui".
Faute de connaître cela, j'ai assez de respect pour les grévistes qui se battent pour leurs droits (du moins quand ça n'est pas un groupe réputé pour faire grève à longueur de temps). Mais reprendre le travail avec le remboursement des jours de grève... je me demande si c'est glorieux de s'être battu pour ses droits sans avoir eu de cicatrices.
Enfin, mieux vaut toujours ça pour eux que d'avoir perdu tous ces jours et ne rien obtenir.