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NilLe 10/10/2018 à 15:21
Pen^2 (./56146) :
Oui enfin, il me semble que si l’Église s'adapte un peu trop en emboîtant le pas à n'importe quoi ça la discrédite de fait, puisque c'est censé être LA référence, non ?
Si on adapte Dieu aux modes et aux cultures, c'est qu'on l'a renié, non ?
Pas vraiment, en fait, dans les Actes et les Épitres (et c'est ce qui fait une grande différence entre la chrétienté et d'autres religions), l'universalité ("de tous les peuples, faites mes disciples") fait que deux choses sont à prendre en compte : l'abandon des règles de la religion Juive d'un côté (avec le débat autour de la circoncision et la définition de la Nouvelle Alliance) et le fait que les chrétiens vivent ancrés dans un temps et une société et non l'inverse (mais ça a été un gros débat après la résurrection, qui fait partie des éléments de doctrine qui ont conduit au premier schisme).

Concernant la question de l'avortement, la base de l'argumentation est le commandement "tu ne tueras point". La question qui se pose pour y faire entrer (ou non) l'avortement, et dans quel cadre, est la question de la définition de la vie, et de quelle vie on parle. La base morale ne bouge pas, mais les définitions qui la consolident peuvent évoluer (de façon paradoxale, certains opposants chrétiens à l'avortement sont aussi pour le rétablissement de la peine de mort).