spectrasLe 18/05/2006 à 16:12
Et pour revenir à ce qui se disait un peu plus haut : quoi qu'il en soit, le kérosene ne brule ni n'explose s'il n'est pas sous forme de vapeur et avec la bonne proportion par rapport à l'air. Donc le seul moyen pour qu'un réservoir de kérosene (par exemple une aile d'avion) explose, c'est qu'il soit quasiment vide, et non pressurisé (ce qui semble bien improbable, vu qu'en principe le kerosene est stocké sous pression il me semble).
En revanche, il peut se produire une brutale décompression du réservoir, qui pour le coup peu résulter en une explosion, mais après coup (le même type d'explosion que les GPL).
Le principe c'est que le réservoir fissuré voit sa pression chuter, ce qui fait bouillir le kérosene liquide. Celui-ci s'échappe alors progressivement par la fissure (enfin assez vite quand même), et se mélange à l'air à l'extérieur. Lorsque le mélange atteint les valeurs qui vont bien, un feu à proximité peu l'enflammer. Il se forme alors une sphère de flammes qui grossit progressivement (l'échappement rapide du kérosene du réservoir augmentant la pression dans la sphère et éloignant le front où la pression est adéquate), puis lorsqu'il n'y a plus de carburant, s'élève dans les airs en diminuant jusqu'à extinction.
L'explosion proprement dite est l'onde de choc qui survient au moment de la rupture du conteneur.
Ce cas est quand même assez improbable, parce qu'il faut un certain nombre de contraintes sur la façon dont le conteneur se rompt (notamment il ne faut pas qu'il se rompe trop vite, il faut le temps que le kerosene se vaporise puis qu'il se mélange à l'air, et c'est loin d'être instantané). D'ailleurs c'est cohérent avec le WTC, ou la majeure partie du kérosene est restée et a brulé après, progressivement, comme tout hydrocarbure.