7Fermer9
heninaLe 30/05/2006 à 19:51
salut à tous, je viens de finir ma disserte je vais la mettre et pourriez vous me donner des idées et me dire ce qu'il ne va pas...


Dans l’antiquité grec, la poésie existe déjà. depuis le XIVe siècle, la poésie change de nature mais ne disparaît pas. Le poète et la poésie n’ont pas toujours étaient compris et leurs relations avec le lecteur reste même aujourd’hui ambigu. Cependant, est-il juste de penser , comme le dit Paul Eluard que les poètes « parlent pour tous »? Dans un premier temps, on va soutenir cette thèse, puis, il faudra la nuancer car celle-ci n’est pas tout à fait juste et enfin comprendre la différence entre les poètes « parlent à tous » et les poètes « parlent au nom de tous. »


Comme le dit Paul Eluard, les poètes « parlent pour tous », ils retranscrivent la réalité parfois trop douloureuse à voir. Le poète est un rêveur éveillé qui parvient à nous donner une vision exacte du monde et des images qui s’y trouvent. Car notre éducation et notre usure de vivre finissent par nous voiler la réalité. À force de les regarder nous ne voyons plus les choses telles qu’elles sont, nous les voyons telles que nous pensons qu’elles sont. Sous l’antiquité, le poète était considéré comme messagé divin, les poètes peuvent un peu s’assimiler à ces prophètes parlant sous l’impulsion de Dieu dans « fonction du poète »  Victor Hugo nous le démontre très bien. En effet, la poésie est une arme au moment où elle est présenté comme engagée. De plus elle incarne des idées par des images. La poésie engagée révèle la réalité, convainc les hommes d’adhérer à une cause et met en garde contre l’oubli: le poète témoigne pour les générations à venir. On retrouve des poèmes plus ou moins explicite en fonction des époques, des régimes politiques dont lesquels les poètes font partis,. Le poète prend la plume lorsque les droits de l’homme sont bafoués dans différents domaine, Victor Hugo dénonce le travail des enfants dans « Mélancholia » , « les poèmes de sept-ans » de Rimbaud critique la société et l’église au XIXe siècle. Durant la deuxième guerre mondiale, de nombreux poètes ont refusés l’indifférence et le silence face au nazisme, ils ont parfois pris le risque physique de résisté jusqu’à laisser leur vie comme Robert Desnos. Paul Eluard est l’un des poètes les plus connus de la résistance le poème « liberté » devient le cri de ralliement de tous ceux qui restent fidèles à la France éternelle, il reste inscrit dans la mémoire de la France.
Certes, le poète permet aux hommes d’avoir un regard nouveau sur le monde et la vie mais parfois ils ne parlent que de leur sentiments.


Certains poètes ont livré leur vie dans leur poèmes. Tout d’abord, il y a Rimbaud qui fait référence à sa vie dans « rêver pour l’hiver ». Puis, Paul Eluard rédige « le temps déborde » après la mort brutale de sa deuxième femme. Ce qui paraît important pour les uns ne l’est point pour les autres car dans ce dernier poème; il y a que Paul Eluard qui peut ressentir la douleur et le malheur. Le lecteur ne peut quand à lui que compatire. En effet, les poètes retranscrivent une fiction basée sur la réalité dont l’image est modifiée par leur vécu, leurs sentiments, leurs engagements mais aussi leurs aptitudes physiques. C’est pour cela que leur regard n’est pas en toute transparence, c’est un effet de miroir déformant. Néanmoins, le poète reste un perpétuel incompris. Au XIXe siècle, les poètes se plaçaient au dessus du peuple et ils se croyaient supérieur; Baudelaire dans « L’albatros » nous le dit « ses ailes de géant l’empêchent de marcher » mais au XXe siècle, cette idée de supériorité s’estompa petit à petit car « les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient » de Paul Eluard «l’évidence poétique ». Dans certains cas, le poète traduit une manière de voir le monde très imagé, rêveur et donc il reste un romantique incorrigible, un éternel incompris. Comme le dit Charles Cros «  moi je vis la vie à côté ». le poème de Verlaine « promenade sentimentale » ne montre pas un couple d’amoureux comme on l’attendrait, mais le poète seul au milieu d’un paysage aquatique et brumeux au coucher du soleil ce qui suggère la solitude du poète. Mais les poètes parlent à tous mais dans certains cas parlent au nom de tous. Ce qui leur donne un certain pouvoir.


La poésie est une technique particulière d‘écrire, le poète fait un art qui se fond dans le langage verbal. Verlaine définit sa conception de la musique principalement dans son poème « art poétique ». Dés le premier vers « de la musique avant toute chose » il confère à la musique une suprématie absolue. L’art de Verlaine exprime le souci d’une libération esthétique, partagée par les musiciens, peintres et les poètes. Dans « les yeux d’Elsa » d’Aragon, la question de la poésie semble tenir la première place, loin devant Elsa par exemple, qui donne pourtant son nom au recueil. Voltaire dit « Le vrai poète est celui qui remue l’âme et qui l’attendrit; les autres sont de beaux parleurs ». Avec « les contemplations » recueil publié en 1856, Victor Hugo est à l’apogée de son art poétique. La poésie est également le pouvoir conféré par les hommes à d’autres hommes, au œuvres d’art et aux choses, de suggérer l’émotion poétique, de la faire naître en eux. Mais aussi le poète parle au nom de tous. Il ne fait en réalité que raconter à sa façon ce qu’il voit. Finalement c’est simplement un homme qui parce qu’il redessine une réalité, confronte un monde réaliste à une dimension lyrique et met en avant des points que la population n’auraient pas pu voir en temps normal qu’il paraît « exceptionnel ». Malgré tout, il reste un homme proprement dit. L’importance que prend la parole est indéniable dans notre société. Ce qui fait la différente entre n’importe quel homme et un poète c’est que ce dernier va survivre à travers sa poésie et donc rester immortel.

Certes, de nos jours la poésie est un univers inconnu dont sa définition est très restreint dans notre société mais, elle reste une trace tellement fragile et pourtant persistante d’une période, d’un courant de pensé ou d’un événement idéologique. C’est un moyen de s’exprimer, de faire passer un message qu’il soit implicite ou explicite avec des dimensions lyriques. Mais adhérez-vous à cette définition : que le poète « ne peut, à lui tout seul, produire son fruit. Il faut être d’eux pour faire un poème. Celui qui parle est le père, celui qui écoute est la mère, le poème est leur enfant […] Ou encore : celui qui parle est la mère, le poème est l’œuf et celui qui écoute est fécondateur de l’œuf. Le poème qui n’est pas écouté devient un œuf pourri » affirme René Daumal dans « les dernières parole du poète ».