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Ce week-end, juste avant d’aller au Starbucks, je suis allé voir 300. Y’avait pas de raison merde ! Pour faire plaisir à Malika, après avoir vu “Veer-Zaara” et “Une famille Indienne” (bien 7 heures en tout pour ces deux productions de Bollywood), Malika me devait bien un petit peu d’hommes musclés, bourré d’effets spéciaux, les pop-corns qui vont avec.

A mon grand étonnement, j’ai pleuré à la fin du film, de chaudes larmes, j’aurais bien aimé qu’elles fussent de rire même, mais que nenni, ce fut bien de chagrin dont il s’agissait. Du chagrin, du remord d’avoir mis 17 (dix-sept) euros dans ça. Malika n’a vait pas fait le Paramount Opera depuis des années et, afin de compenser ce que j’allais lui imposer, je me suis dit : joue les galants ! Invite-la dans un cinéma qui lui plaît (même s’il est en réfection).

Comme toute une masse bêlante, je suis venu, j’ai vu et j’ai été déçu par ce film. Les bandes-annonces m’avaient fait dégouliner des centilitres de salive aux vues d’effets spéciaux originaux, de scènes rocambolesques avec des pluies de flèches tombant sur de vaillants gladiateurs. Je le savais… je le savais que ce film allait être “au raz-des-pâquerettes”, dissimulant la réalité historique derrière les déformations d’un “comic book”, mais bon, j’y vais pour les images, pas pour le script ou le don d’interprétation de ces inconnus très muclés.

Première déception, avant même le début du film, j’arrive sur la fin de la projection précédente, au moment de la 2nde chanson qui agrémente le défilé des équipes de tournages, les partenaires, etc… chanson qui ressemble de loin à un mauvais rap, un rap de série B sur la lointaine thématique du film. Ca pue de plus en plus. Oui, ça sent l’adaptation “mercatée” pour plaire à chaque pays.

Alors bon, parce que le film pourrait se résumer sur un ticket de métro, les spaaaaaaaartiates, adeptes de l’eugénisme et super vaillants se foutent sur la gueule avec les perses. Point ! Ah oui, il y a des morts aussi. Mais les images… les i-mages. Je m’attendais à un vrai délire graphique, du génie, de la créativité. Mais en dehors de milliers d’heures, probablement avec une gigantesque armée de graphistes/designers travaillant sur des effets spéciaux, vus et revus (et mal faits), cette même armée se fait décimer en quelques minutes (1h55) par un seul élement : le bon sens. Alors loin de moi les critiques faciles à base de : “ouhhlà, pas logique cet éléphant qui tombe dans la mer à cause de 2 piques” ou “les méchants yeux noirs un peu trafiqués, c’est pas réaliste”. Non, je veux bien que ce soit du fantastique, une quelconque allégorie du courage et de la tenacité. Mais bon, il ne faut pas sous-estimer les spectateurs non plus.

Ce film est très clairement (à mes yeux) une supercherie qui se cache derrière le fantasme d’une oeuvre graphique quelconque, mais qui tente de marcher sur les plates-bandes d’un peplum, d’un drame, parfois de la comédie (2 ou 3 répliques tentant vainement de faire de l’humour) et même (je rigole encore) du sentimental, les répliques et rebondissements sont tirées par les chevaux (ahahah) et prévisibles 3 minutes avant les-dites scènes. Je suis resté, tel Ignatius Reilly jusqu’à la fin du film afin de contempler la décadence totale de l’oeuvre et aussi parce que j’ai quand même du respect pour la chose. Paradoxal ? Pas sûr. il y a de des meufs dedans, des seins superbes ! Des seins, des culs, des lesbiennes qui s’emballent, la totale quoi. C’est carrément inutile, ah si ! Il faut montrer le monde de stupre et d’égocentrisme totalitaire dans lequel vit Xerxès afin de mieux cerner le personnage… mon croupion oui ! Ca sert à queud’ et je mets un coup de glaive à mon libre-abitre, parce qu’il le vaut bien. Ca m’apprendra à aller voir des films d’homme, 90% d’hommes dans la salle, type informaticiens célibataire à première vue ou ados divers (de bons vrais “kikoolol” et variés, je m’en doutais… j’en fais aussi partie.
Ce film est le pire de ma dernière décénnie sur cette foutue terre (bien plus mauvais qu’Atomik Circus ou le dernier Steven Seagal). Un navet OGM au milieu d’un champs de coquelicots de série B.
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Slammeur (qu'on voit danser, le long des golfes clairs).
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