11685Fermer11687
The_CUrELe 04/02/2015 à 16:31
Brunni (./11680) :
./11677> OK, ça a du sens ce que tu dis en tous cas. J'ai un peu de peine culturellement avec cette recherche de la vérité (enfin l'existence de cette vérité) ; c'est quelque chose qui m'avait déjà surpris lorsque je lisais sur le bouddhisme, car aucune vérité ne me semble absolue. Mais je ne crois pas que ce soit incompatible en fait.


Le bouddhisme, le taoisme et ainsi de suite postulent en effet que rien n'est absolu, il faut habiter son lieu dans le monde et se débrouiller avec les illusions.
La vérité absolue est un fantasme de l'entendement catégorial occidental (disons qu'il commence avec Platon et Aristote, et passe la 4° avec Descartes et passe en mode turbo avec le positivisme, pour faire très schématique). Or la vérité c'est aussi celle qu'on a intérêt collectivement à croire (ce que Girard dit de la loi et de la religion, qu'elle est la structue de justification des meurtres symboliques).
Et quand on dit que le bonheur c'est tes attentes moins la réalité, c'est simple, regarde si tu veux être riche et aimé sans efforts ni susciter de jalousie ou d'envie, c'est impossible. Si tes attentes sont basses (avoir un toit, à manger, des amis, par exemple), alors il te sera plus facile de te sentir heureux, que si tu veux tout sans discernement.

C'est en ça qu'Epicure parle de l'importance de la prudence (φρονησις -la faculté de juger d'Aristote) comme supérieure encore à la philosophie, c'st que si tu sais juger tu
sais aussi disqualifier le pouvoir de ton appétit pour le superflu, et ne pas lui accorder la prééminence.

kuk> Vade retro Cartesianas!