NhutLe 15/11/2020 à 12:06
YouTube... J'ai jamais fait confiance à ce système.
Déjà parce qu'on signe un contrat numérique dont les conditions peuvent changer sans prévenir. Quel genre d'employeur fait ça? Et quel genre d'employé accepte ce type de condition?
On peut tempérer en se disant que l'offre est potentiellement mirobolante et que si on fait ça juste en tant que hobby ça fait un petit revenu en plus du fait de réaliser une passion. Le gain potentiel est alléchant et le risque inexistant. Tout bon quoi.
Sauf que certains ont décidé d'en faire leur activité principale parce qu'ils ont atteint le high-tier de la popularité. Là on se heurte à un gros problème: le risque devient significatif alors on doit faire super gaffe. Quand on gagne pas d'argent avec ses vidéos on s'en fout et on uploade ce qu'on veut. Le fric n'est qu'un bonus.
Mais quand on veut en vivre on doit parfois adopter un comportement qui va à l'encontre de ce qu'on proclamait à la base quand on s'en foutait. Ils vont modifier leurs vidéos pour qu'elles restent monétisables (ils vont s'auto-censurer pour rester dans les guidelines YouTube quoi), ils vont rajouter des vignettes bien chiantes à la fin, ils vont quémander des likes et des abonnements, ils vont faire de la pub. L'argent devient le centre des préoccupations du youtubeur (je dis pas que c'est mal de penser au fric hein, surtout si on en vit).
Quand la fanbase était contente parce que le mec uploadait comme s'il en avait rien à secouer, ça ne lui plaît plus quand l'artiste "rebelle" se range et se conforme, quand il devient ce contre quoi il luttait.
Alors le YouTubeur perd des fans. Et il doit trouver la balance parfaite entre les revenus générés par ses vidéos et le fait de plaire à sa fanbase. C'est là que certains s'écroulent pendant que d'autres luttent pour garder l'équilibre.
Le youtubeur devient un esclave du système: esclave de YouTube qui contrôle ses contenus et qui change ses conditions de rémunération, esclave de ses fans qui pourraient le lâcher à n'importe quel moment, esclave des sponsors qui peuvent lui faire dire n'importe quoi en agitant un billet.
Il va faire quoi, une vidéo YouTube pour se plaindre? Stupide. Attendre le support du grand public? Le grand public s'en fout: un youtubeur de perdu c'est dix de retrouvés. Et puis... "c'est pas un vrai métier", "tu t'es mis dedans tout seul, débrouille-toi".