- On est d'accord
- Moins de valeur que l'euro, certainement, ce qui est une très bonne chose. Mais elle ne serait pas dépréciée de façon catastrophique parce que leur budget hors service de la dette ainsi que leur balance courante sont à peu près équilibrés (on peut pas en dire autant en France)
- dépendants des importations? oui effectivement ils ne vivent pas en autarcie mais le drachme empêchait il la Grèce d'importer? c'est plutôt depuis les politiques d'austérité inhérentes à l'euro qu'elle n'arrive plus à financer ses importations (
http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/grece/importations.html ). Après des années passées à importer beaucoup trop à cause de la surévaluation de l'euro (et la faiblesse des taux d'intérêt) pour la structure de l'économie greque. On voit bien sur le graphique la forte accélération à l'entrée dans l'euro puis la forte baisse quand ce qui ne pouvait de toute évidence pas durer s'est cassé la gueule.
L'intérêt de renchérir les importations en favorisant l'export ne fait même pas débat, la question est "comment s'y prendre". Augmentation de la TVA, baisse des salaires... (ie austérité) ou dévaluation monétaire, rapide et indolore (excepté pour le grand capital).
L'austérité renchérit de fait les importations.
- A court terme, les marchés financiers demanderont des taux prohibitifs si la Grèce fait défaut, puis progressivement les taux retomberont. Les marchés ont la mémoire courte. De toutes manières la Grèce n'a pas besoin d'emprunter si elle fait défaut sur sa dette (enfin qu'elle continue de le faire, plutôt). Elle peut compter sur un soutien de la Russie en particulier. Peut-être même de l'amérique latine et des USA, paradoxalement.