flanker (./6744) :De ce que je sais, ça ne se justifie que si les RG (enfin, ce qui a remplacé les RG) souhaitent étiqueter "S" les personnes qu'elles estiment dangereuses parce que susceptibles de faire remonter des informations les mettant en cause (Taranis News fait du journalisme de terrain - avec, et c'est assumé, un certain parti pris idéologique - et n'hésite pas à filmer les agissements des policiers ou gendarmes et à les diffuser).
Si c'est vrai, est-ce injustifié ? je ne connais pas du tout le personnage.
Nil (./6752) :Mais es-tu sûr d'une part qu'il est bien fiché S, d'autre part des raisons de ce fichage s'il est bien fiché ?
De ce que je sais, ça ne se justifie que si les RG (enfin, ce qui a remplacé les RG) souhaitent étiqueter "S" les personnes qu'elles estiment dangereuses parce que susceptibles de faire remonter des informations les mettant en cause (Taranis News fait du journalisme de terrain - avec, et c'est assumé, un certain parti pris idéologique - et n'hésite pas à filmer les agissements des policiers ou gendarmes et à les diffuser).
flanker (./6754) :Oui, c'est certain, pour le coup (enfin, il l'était en 2016).
Mais es-tu sûr d'une part qu'il est bien fiché S, d'autre part des raisons de ce fichage s'il est bien fiché ?
flanker (./6754) :C'est une version un peu beaucoup biaisée de la vérité, en fait (il a été relaxé en appel pour l'histoire de la calomnie ; il a été poursuivi pour vol simple par rapport au talkie qu'il avait ramassé lors d'émeutes [par contre, il n'a pas été malin avec son tweet "prise de guerre", c'est clair] et a écopé de 500€ d'amende).
Je ne le connais pas spécialement, mais le premier lien sur lequel je suis tombé le présente comme se vantant d'un vol de matériel de police et comme ayant calomnié des policiers sur internet.
flanker (./6756) :A priori (je dis bien a priori, je n'ai évidemment pas tous les éléments ^^), il n'a jamais été poursuivi pour te tels faits (il n'y en a jamais eu publicité, ni par lui ni par les sites de droite/extrême droite qui se seraient fait un plaisir de colporter l'information).
D'où ma question précédente, vu que tu connais plus le dossier : qui te dit qu'il n'est pas fiché pour une participation active à des actions violentes lors des manifestations, ou à leur organisation ?
Nil (./6757) :le contraire m'aurait étonné
j'ai une amie qui a été fichée par les RG
flanker (./6762) :« M. Flanker... franchement... vous m'imaginez moi... un ancien Président de la République Française... être mêlé à des affaires aussi sordides... Voyons... ; ça n'est pas sérieux... Et je m'étonne qu'une personne... de votre niveau intellectuel... puisse accorder un quelconque crédit... à de telles accusations calomnieuses... qui ne reposent sur rien... sur rien ! ... C'est indigne. »
Demande donc à Sarkozy s'il est coupable ; je suis sûr qu'il te répondra qu'il n'a rien à se reprocher
flanker (./6762) :Oui, on est d'accord (d'où le fait que verser une fiche S à un dossier judiciaire n'a aucun sens). Mais ça signifie aussi qu'une fiche S ne peut en aucun cas être assorti d'une condamnation ni d'une restriction des libertés (éventuellement d'un contrôle ou d'une surveillance tant que ceux-ci ne portent pas atteinte aux droits de la personne), alors que ce n'est pas le cas (il y a des fichés S "écolos" qui ont été interdits de COP21, par exemple).
La procédure administrative est utile quand le service est sûr que la personne représente une menace quelconque, mais sans avoir de preuve ou sans que les faits aient eu lieu. Par exemple, un musulman hyper intégriste qui passe son temps à parler de djihad avec ses copains au combat en Syrie et en Irak et à se renseigner sur des explosifs, mais sans jamais tomber dans l'un des délits du domaine). Tu n'as aucune bille pour une procédure judiciaire, mais c'est relativement normal de garder un œil sur lui => procédure administrative. Si les services n'ont aucune preuve tangible mais plein de preuves indirectes de son implication dans l'organisation des violences collectives, ça rentre bien dans ce cadre.
Nil (./6769) : alors que ce n'est pas le cas (il y a des fichés S "écolos" qui ont été interdits de COP21, par exemple).As-tu des infos sur le fait que les « écolos » (à nouveau, ce n'est pas parce qu'ils se prétendent gentils écolos que c'est réellement le cas) étaient vraiment fichés S ? Je sais, je suis pénible, mais plusieurs fois j'ai eu l'occasion de me rendre compte de la différence entre une version présentée dans les média et une version d'un peu plus près des faits ^^
flanker (./6770) :Certains l'étaient, oui. Par contre, ça ne change à mon avis pas le fond du problème : on a une restriction de libertés dans un cadre administratif, non judiciaire, ce qui est à mes yeux un problème dans une démocratie où les pouvoirs doivent être séparés.
Les interdictions de séjour étaient prononcées, à ma connaissance, par le préfet dans le cadre de l'état d'urgence sur un dossier présenté par les services administratifs (c'est donc l'ensemble d'informations que possèdent les services qui va décider de l'interdiction de territoire, au même titre que ces mêmes renseignements peuvent déterminer la création d'une fiche S).
flanker (./6770) :Sauf que s'il est écroué, c'est à cause d'un mandat (judiciaire) et non de la procédure administrative.
Une fiche S peut très bien être créée pour une personne qui s'est échappée de prison, et donc elle sera bien évidemment assortie d'une restriction des libertés vu que la personne sera arrêtée.
Nil (./6771) :Euh…peut-être, mais là tu abordes un problème qui n'a strictement rien à voir avec ce dont tu parlais initialementflanker (./6770) :Certains l'étaient, oui. Par contre, ça ne change à mon avis pas le fond du problème : on a une restriction de libertés dans un cadre administratif, non judiciaire, ce qui est à mes yeux un problème dans une démocratie où les pouvoirs doivent être séparés.
Les interdictions de séjour étaient prononcées, à ma connaissance, par le préfet dans le cadre de l'état d'urgence sur un dossier présenté par les services administratifs (c'est donc l'ensemble d'informations que possèdent les services qui va décider de l'interdiction de territoire, au même titre que ces mêmes renseignements peuvent déterminer la création d'une fiche S).
Oui, en effet, vu qu'il n'y a pas de procédure administrative, elle ne risque pas d'être assortie d'une restriction des libertés ^^flanker (./6770) :Sauf que s'il est écroué, c'est à cause d'un mandat (judiciaire) et non de la procédure administrative.
Une fiche S peut très bien être créée pour une personne qui s'est échappée de prison, et donc elle sera bien évidemment assortie d'une restriction des libertés vu que la personne sera arrêtée.
flanker (./6772) :Euh non, dès le début de ma participation sur le sujet, j'ai dit qu'il n'y avait pas que des terroristes fichés S ; par contre, je trouve que les raisons du fichage sont parfois assez... surprenantes, on va dire.
mais j'aime bien ton passage de « fiche S == terroriste » à « fiche S => interdit de territoire » / « l'administratif devrait être sur base judiciaire » puis à « l'administratif, c'est pas démocratique »
flanker (./6772) :Tss vil troll L'administratif sur base judiciaire serait démocratique du coup C'est l'administratif seul qui me pose problème.
« l'administratif devrait être sur base judiciaire » puis à « l'administratif, c'est pas démocratique »
Nil (./6773) :par contre, je trouve que les raisons du fichage sont parfois assez... surprenantes, on va dire.Il y a sûrement des erreurs comme dans toute opération manuelle, mais as-tu des exemples précis en tête ? Comment connais-tu les raisons, si ce n'est pas indiscret ?
Je ne comprends pas ce que peut bien vouloir dire de l'administratif sur base judiciaire, en fait. Ce sont deux choses qui n'ont potentiellement rien à voir et que tu ne peux pas facilement coordonner (le secret de l'instruction empêche de parler facilement aux services administratifs, et le secret défense empêche de parler facilement aux services judiciaires)…flanker (./6772) :Tss vil troll L'administratif sur base judiciaire serait démocratique du coup C'est l'administratif seul qui me pose problème.
« l'administratif devrait être sur base judiciaire » puis à « l'administratif, c'est pas démocratique »
Zerosquare (./6774) :Tsss je parle de décisions de privations de libertés
(tu bosses où déjà ? )
flanker (./6775) :Tu trouves ça normal, toi, qu'une personne soit privée de liberté (avec ce que ça implique d'impact au niveau professionnel, social, affectif) sur la seule base de présomptions et sans qu'il n'y ait de jugement ?
Je ne comprends pas ce que peut bien vouloir dire de l'administratif sur base judiciaire, en fait. Ce sont deux choses qui n'ont potentiellement rien à voir et que tu ne peux pas facilement coordonner (le secret de l'instruction empêche de parler facilement aux services administratifs, et le secret défense empêche de parler facilement aux services judiciaires)…
L'administratif est a priori sur des faits potentiels, alors que le judiciaire est des faits qui ont déjà eu lieu. S'il y devait y avoir les deux phases sur le même sujet, la phase administrative est forcément strictement antérieure à la phase judiciaire.
Et si la phase judiciaire a eu lieu (donc condamnation et purge de la peine), il n'y a par définition plus rien à faire en administratif (vu que la peine a été faite).
Folco (./6776) :C'est pas plutôt des fichiers .c ?
(j'éspère qu'un jour, je ne vais pas finir en tôle, à cause de tous les fichiers S que j'héberge chez moi )