Pen^2 (./6215) :
Il y a des hommes qui ne savent pas faire cuire des pâtes,
Euh alors ça, c'est carrément un contre-argument. "Savoir faire cuire des pâtes" (et, plus généralement, cuisiner, ou 99% des tâches domestiques) ne demande absolument aucune autre compétence que lire une consigne (simple) et l'appliquer.
En général, c'est juste qu'ils s'en foutent parce que ça ne valorise pas (dans ma famille, cuisiner est hyper valorisé - et pourtant les hommes ne donnent pas le sein
), parce qu'ils ont pris l'habitude que ça tombe tout cuit dans l'assiette (la faute aussi à leur parents, d'ailleurs). Savoir passer l'aspirateur ne demande aucune compétence, étendre du linge non plus. Trier le linge peut se faire avec un QI de 14 ou 15 et on peut se planter parfois.
Après, je t'accorde un truc (mais qui n'est pas spécifique à cette situation, mais plutôt à toutes les situations où quelqu'un a acquis une compétence et est tellement excédé de voir l'autre mal faire qu'il ou elle fait les choses à la place - avec les enfants, au boulot...) : certaines femmes (et, d'ailleurs, certains hommes) ne délèguent pas parce qu'ils n'ont pas la patience de transmettre une compétence ou de voir l'autre "mal" faire (c'est à dire essayer, se tromper, découvrir, et faire autrement). Ca peut partir d'une bonne raison (en particulier l'efficacité), mais c'est plutôt un mauvais plan au final : quand il y en a un qui est malade, moins disponible, etc., c'est toujours bon d'avoir une compétence partagée - et une compétence entretenue.
Pen^2 (./6215) :
De toutes façon, on peut discuter d'un changement de curseur, mais passer sous silence que ces deux heures sont en fait passées à travailler ça décrédibilise tout le reste.
Sauf que ce n'est pas passé sous silence ; peut-être dans l'article en question, mais ce différentiel de temps travail effectif est aussi critiqué par les mouvements féministes.
Zerosquare (./6217) :
indépendamment du sexe du parent, élever correctement des enfants prend du temps, et c'est du temps qui ne sera pas consacré à une activité professionnelle - donc forcément, l'avancement de la carrière en pâtit. C'est de la simple logique, on ne peut pas tout faire dans la vie. Mais à force de raconter des sornettes aux gens pour attirer le chaland...
Il y a des structures sociales (dans d'autres pays, voire en France) qui permettent une compensation partielle (dans le calcul de la retraite, par exemple, ou au niveau pratique). Mais, effectivement, avoir des enfants a forcément un impact et permet de se recentrer sur d'autres choses (personnellement, il n'était pas rare que je finisse après 20h avant d'en avoir ; aujourd'hui, c'est hors de question, et je suis bien content de ça même si ça signifie une progression moins rapide dans ma carrière parce que je suis moins mobile, moins disponible pour certaines choses, etc.). Mais j'ai aussi fait le choix de ne pas avoir des engagements professionnels qui entre en télescopage avec ceux de ma femme, et de voir autant que possible mes enfants (en particulier, on a le luxe de pouvoir rentrer manger à la maison à midi en famille 3 jours sur 5).